Les pays africains semblent décidés à tourner le dos à la CPI. Après le Burundi et l’Afrique du Sud, c’est au tour de la Gambie de quitter la CPI (cour pénale internationale). C’est le ministre gambien de la communication, Sheriff Bojang, qui dans un communiqué de presse a rendu public cette décision de son pays.
«A partir de ce jour, mardi 25 octobre, nous ne sommes plus membres de la Cpi et avons entamé le processus prescrit par le statut fondateur pour nous en retirer» , a affirmé Sheriff Bojang. La Gambie par l’intermédiaire de son Ministre de la communication accuse la juridiction internationale d’avoir une attitude de «persécution envers les Africains, en particulier leurs dirigeants».
D’après le Ministre, «au moins 30 pays occidentaux ont commis des crimes de guerre» depuis la création de la Cpi sans jamais être inquiétés. Mais lorsqu’il s’agit des chefs d’Etat africain, ils sont des proies faciles pour la CPI. A en croire au gouvernement Gambien, la Cour pénale internationale est très injuste dans sa démarche et son fonctionnement.
D’après le porte parole du gouvernement Gambien, il y aurait eu plusieurs correspondances de la Gambie adressées à la CPI, sur des crimes commis, par des pays de l’Union Européenne sur des migrants en Méditerranée. Or, constate le ministre de l’information, la Cpi n’a jamais levé le petit doigt. C’est pour cette raison que l’Etat Gambien a mis ses menaces en exécution en quittant la CPI.
Le pays du président Yahya Jammeh est le troisième pays africain à tourner le dos à la Cpi en l’espace d’une semaine. Il faut dire que l’acte de ce petit pays d’Afrique de l’Ouest a eu une résonance particulière. En effet, l’actuelle procureure de la CPI, Fatou Bensouda est en effet de nationalité gambienne et cela ne donne pas une bonne image à la Gambie au niveau de l’échelle internationale.
Afrikmag