Nos confrères de france24 ont publié un article datant du 09 janvier 2017, dans lequel ils démontrent comment le président Gambien Yahya Jammeh cherche par tous les moyens à conserver le pouvoir et à ne pas respecter le verdict des urnes.
La Cour Constitutionnelle gambienne devait examiner, mardi 10 janvier le recours du président Jammeh sur l’annulation de l’élection présidentielle. Mais les 5 juges qui devaient travailler sur le dossier n’ont pas répondu présents. Ce qui a amené la Cour à repousser l’examination du recours de Jammeh au mois de mai 2017.
Selon nos confrères de france24, « Yahya Jammeh est un dictateur qui dirige d’une main de fer la Gambie ». « Il viole les institutions et ne respecte pas la volonté du peuple ». Pour le démontrer, le média explique à travers deux vidéos comment Yahya Jammeh ne veut pas quitter le pouvoir.
Tout a commencé le 02 décembre 2016. Yahya Jammeh appelle au téléphone Adama Barrow, l’opposant qui vient de remporter l’élection présidentielle, et reconnait sa défaite. Comme ont peut le voir dans la vidéo, Yahya Jammeh est assis dans un fauteuil en cuir de couleur verte, au bout d’une table rectangulaire, probablement celle du Conseil des ministres. Il porte comme à son habitude un boubou blanc et une chéchia de la même couleur.
« Les Gambiens ont fait leur choix, et j’accepte cette décision », annonce Jammeh, avant de poursuivre « Vous dirigerez le pays en janvier 2017. Je vous assure d’être à vos côtés pendant la transition. » Ainsi, le président gambien promet de quitter le pouvoir et précise qu’il compte embrasser une vie de fermier. Tout va pour le mieux dès cet instant. Mais curieusement, quelques jours après, le président perdant refuse de respecter le verdict des urnes et conteste la qualité du scrutin.
Comme on peut le voir dans la vidéo, Yahya Jammeh réapparaît à la télévision pour contester le scrutin. Il qualifie de « perfide » la Commission électorale indépendante. Dès lors, le président de l’institution électorale prend la fuite vers le Sénégal, craignant pour sa sécurité. Ce dernier dénonce le manque d’indépendance de la cour constitutionnelle qui examine l’annulation de l’élection présidentielle à laquelle Adama Barrow était sorti vainqueur.
Dans la vidéo, où Yahya Jammeh conteste la qualité du scrutin, il fait savoir que les Gambiens ne sont pas d’accord du verdict des urnes et voudraient un nouveau scrutin. Yahya jammeh va encore plus loin en évoquant l’idée que la Gambie ne sera pas colonisée pour une seconde fois.
Yahya Jammeh, 51 ans, est un habitué des déclarations tonitruantes. L’un des derniers exemples en date est à trouver dans une interview accordée à Jeune Afrique fin mai 2016. La journaliste l’interroge sur la mort en prison de l’opposant Solo Sandeng, responsable du Parti démocratique uni (UDP), pour laquelle Amnesty international et l’ONU réclament alors une enquête. La réponse du président gambien est brutale : « Ban Ki-Moon [alors secrétaire général de l’ONU]et Amnesty peuvent aller en enfer. Qui sont-ils pour exiger cela ? »
« Le risque d’une répression contre toutes les voix indépendantes et dissidentes va certainement s’accroître à mesure que s’intensifient les appels pour que Jammeh quitte le pouvoir à l’approche de la date butoir du 19 janvier, estime Sabrina Mahtani, chercheuse sur l’Afrique de l’Ouest à Amnesty International.
Une intervention militaire constitue un grand risque pour la stabilité de la situation en région casamançaise.
De sources concordantes, les populations qui habitent au niveau de la frontière gambienne ne veulent pas entendre d’intervention militaire en Gambie. Elles se sentent exposées. Pour cause, il n’y a pas de camp militaire, de brigade de gendarmerie, de police et des douanes dans la zone. Pis, ces populations-là se ravitaillent et se soignent en Gambie.
Ce scénario ne peut être que source de tensions et de graves dangers pour la paix et la sécurité en Gambie, mais aussi pour le Sénégal et dans toute la sous-région déjà exposée au terrorisme
La Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao) poursuit en ce moment sa médiation pour assurer une transition pacifique. Sa présidente Ellen Johnson Sirleaf, aussi présidente du Libéria, a souligné que l’institution n’avait pas encore l’intention de déployer de force militaire en Gambie après avoir un temps évoqué la possibilité d’utiliser la force.
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