La Gambie continue de faire parler d’elle après la proclamation des résultats de la présidentielle, remportée par Adama Barrow. La dernière nouvelle qui vient de tomber ne contribue pas à rassurer l’opinion nationale et internationale.
En effet, le président de la Commission électorale indépendante de Gambie, Alieu Momar Njai, a fui le pays parce qu’il a reçu des menaces après sa proclamation de la victoire de l’opposant Adama Barrow à l’élection présidentielle du 1er décembre 2016 aux dépens du président sortant, Yahya Jammeh. Un membre de sa famille et un collègue ont refusé de dire, mardi 3 janvier, dans quel pays s’était réfugié Alieu Momar Njai.
D’après nos confrères de la BBC qui ont pu joindre la famille du président en fuite, la confirmation a été faite comme quoi, il n’est plus en Gambie et qu’elle ne dévoilerait pas son pays de refuge. Pourquoi a t-il finalement décidé de quitter la Gambie? Une question que les uns et les autres se posent.
Selon plusieurs sources, la menace de mort serait possible, car Alieu Momar Njai aurait fui à la suite de menaces de mort, après avoir annoncé la défaite de Yahya Jammeh, lors de l’élection présidentielle.
Yahya Jammeh à la suite de la proclamation des résultats, avait joint l’opposant Barrow, pour le féliciter mais après quelques jours, il est revenu sur sa déclaration pour renoncer à sa défaite. Il a même initié une action en justice pour annuler le résultat de la présidentielle, affirmant que le scrutin était entaché d’irrégularités. La commission électorale avait déclaré que l’élection était libre et équitable.
Il faut signaler que, le siège de la Commission électorale a été ré-ouvert, la semaine dernière sur décision du gouvernement gambien après sa fermeture le 13 décembre dernier. Le siège a été fermé et encerclé par les forces de sécurité, en raison de risque d’incendie, a expliqué le gouvernement. Et de rappeler « qu’il y aura toujours une présence policière sur place »
Rappelons que, Adama Barrow avait appelé il y a quelques jours, Yahya Jammeh à céder immédiatement le pouvoir.
« Je pense qu’il devrait démissionner maintenant. Il a perdu l’élection, nous ne voulons pas perdre de temps. Nous voulons commencer à travailler », a déclaré M. Barrow lors d’un point de presse à Banjul.
Afrikmag.com