Pour un motif non clair, les autorités gambiennes ferment la radio communautaire gambienne Teranga FM. Sa fermeture s’est opérée dimanche dernier sur ordre de l’Agence nationale du renseignement (NIA). Fermée à plusieurs reprises depuis sa création, Teranga Fm est une radio très populaire et très suivie par les Gambiens.
En fermant Teranga FM en cette période de crise sociopolitique en Gambie, Yahya Jammeh remet sur le tapis la question de la liberté de presse. En 2011, le média gambien avait été autorisé à reprendre ses activités mais avec interdiction d’aborder les sujets évoqués par la presse privée.
Teranga FM est très populaire en Gambie. Elle est connue pour ses positions critiques envers le régime de Yahya Jammeh.
La fermeture de cette radio intervient au moment où les médias locaux révèlent qu’entre la CEDEAO et Jammeh, les négociations vont bon train. Selon ces médias gambiens, le président sortant est sur le point de céder le pouvoir à son opposant, car il ressort que l’organisation sous-régionale était en train de négocier une mésure d’amnistie pour Yahya Jammeh pour une passation de pouvoir paisible.
Koaci qui cite le journal Enquête écrit que Yaya Jammeh aurait accepté de quitter le pouvoir sous certaines conditions
« La source a précisé que le « Babali mansa » demande d’abord que lui et sa famille ainsi que 400 de ses proches soient placés à l’abri de poursuites judiciaires après son départ. Yahya Jammeh dit aussi souhaiter pouvoir jouir, avec sa famille, de toute sa fortune pendant 20 ans au moins, sans être inquiété. Il a fait ces demandes par des intermédiaires puisqu’il n’a pas souhaité négocier directement avec les émissaires de la CEDEAO », rapporte le site koaci.
Le président Jammeh avait reconnu la victoire de l’opposant, homme d’affaires, Adama Barrow. Seulement, 10 jours après, il a lancé une action en justice pour annuler le résultat de la présidentielle, affirmant que le scrutin était entaché d’irrégularités.