Des échanges de tirs ont eu lieu, jeudi dernier, à Kanilai, village natal de l’ex président Yaya Jammeh, entre des soldats de la mission de la Communauté économique des états de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et des militaires gambiens.
En effet, les militaires gambiens sont en faction au domicile de l’ex président Yaya Jammeh, quand des soldats de la MICEGA sont venus très tôt jeudi matin, à Kanilai pour dit-on, procéder à une fouille du domicile de Yahya Jammeh. Selon les médias locaux gambiens, la mission était à la recherche d’une cache d’armes présumée.
Les soldats de la force sous- régionale vont rencontrer une opposition des militaires de l’armée gambienne, qui sont en faction sur le lieu. Ces derniers leur refusant l’accès au domicile de l’ex chef de l’Etat, un cafouillage va naitre engendrant des échanges de tirs.
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Selon les informations, deux soldats pro-Jammeh, parmi les militaires gambiens en faction ont été blessés. Ils ont été évacués d’urgence vers un hôpital. En attendant, l’armée gambienne et le commandement de la MICEGA ouvrent une enquête pour situer les responsabilités.
C’est le deuxième incident en l’espace de quelques jours. L’on se souvient, le 4 avril dernier, le même groupe de militaires gambiens commis à la surveillance de la maison de Yaya Jammeh à Kanilai, avait obligé une unité de leurs collègues du camp militaire de Yundum, à rebrousser chemin. Alors qu’ils devaient se rendre à Alla Kunda, à la recherche d’une fosse censée cacher les restes de deux ressortissants américains d’origine gambienne, portés disparus en Gambie depuis 2013.
Rappelons que, la Gambie a été secouée par une crise socio-politique, suite à la victoire d’Adama Barrow à la présidentielle de décembre 2016. Yaya Jammeh qui avait reconnu sa défaite en saluant le vainqueur, a remis en cause sa parole en reniant la transparence de l’élection. C’est par la pression de la communauté internationale, et notamment celle de la Commission de la CEDEAO, que Yaya Jammeh s’est résolu à quitter le pouvoir.
Ces rixes fréquentes entre soldats gambiens, et les forces étrangères sont la preuve que la page Yaya Jammeh est loin d’être tournée.
Afrikmag