Les chefs d’État du G5 Sahel se retrouvent ce mardi 30 juin à Nouakchott avec le président français. Ils feront le point sur l’application des conclusions du sommet de Pau qui, le 13 janvier, avait décidé d’intensifier la lutte antijihadiste. Un bilan mitigé.
C’est un communiqué plutôt en rose qui devrait être publié à l’issue du sommet de Nouakchott. Passant en revue les quatre « piliers » du renforcement de la lutte anti-terroriste fixés à Pau, il en retiendra les effets positifs sur le plan militaire.
Le premier pilier concernait les opérations militaires et la priorité donnée à la zone « des trois frontières » (Burkina Faso, Mali, Niger). Une meilleure coordination de l’opération française Barkhane, portée à 5 500 hommes, et de la Force conjointe du G5 Sahel a permis de multiplier les offensives et de mettre hors d’état de nuire des centaines de combattants de l’État islamique au grand Sahara (EIGS) qui, de l’avis des responsables français, « a subi des défaites irréversibles ». Le leader algérien d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Abdelmalek Droukdel, a été abattu dans le nord du Mali avec le concours des Américains, voire des services algériens.
À partir des mois de juillet et d’août, des forces spéciales de plusieurs pays européens viendront encadrer les militaires sahéliens au sein de la force Takouba. L’Union africaine projette d’envoyer 3 000 hommes en renfort. Le Mali et le Burkina Faso recrutent chacun plusieurs milliers de soldats.
Jeuneafrique