Une réunion du conseil de la Fifa tenue, mardi 10 janvier, a vu l’adoption d’une nouvelle formule pour la Coupe du Monde dès 2026. En effet, le schéma actuel est de 32 équipes, mais la FIFA veut réaménager ce schéma où les qualifiés seront répartis en 16 groupes de trois.
C’était le principal cheval de bataille du nouveau président de la Fédération internationale de football (Fifa) Gianni Infantino depuis sa prise de pouvoir, il y a moins d’un an. Il s’est mué en l’une des réformes les plus significatives de l’histoire du football. Au cours de la réunion, le Conseil de la Fifa a adopté « à l’unanimité » cette réforme. L’annonce, elle, a été effectuée laconiquement par l’instance sur son compte Twitter en milieu de matinée. Les arguments avancés par le président de la Fifa, sont entre autres l’intérêt sportif du Mondial et les retombées financières positives que cela engendrerait.
« Opposition de la liga »
Ce qui constitue une victoire pour Gianni Infantino a des allures d’eaux de Mara. En effet, cette décision a vu quelques heures après son adoption un de ses détracteurs en la personne de Javier Tebas qui n’est autre que le président de la Ligue espagnole de Football (liga), prendre une position opposée. ce dernier a indiqué mardi étudier la possibilité de «déposer un recours» contre la décision de la Fifa d’élargir le Mondial à 48 équipes à compter de l’édition 2026.
Selon Javier Tebas, les décisions de la Fifa «affectent la politique et l’économie des grandes ligues européennes et ne peuvent donc pas être prises sans consensus». Il poursuit en ajoutant :«Nous allons voir si nous déposerons un recours auprès du Commissaire européen à la concurrence, ou bien également auprès d’institutions de contrôle des règles de la concurrence en Suisse». Toujours selon lui l’opinion des ligues devrait être entendue car 75% des joueurs des Mondiaux évoluent dans les championnats européens.
Selon un rapport confidentiel de la Fifa, consulté par l’AFP, un Mondial à 48 assurerait une hausse conséquente des revenus : 640 millions de dollars (605 millions d’euros) supplémentaires par rapport aux prévisions du Mondial 2018 en Russie à 32 équipes.