Le centre de traitement des soignants (CTS) installé sur la base aérienne de Gbessia/Conakry est en train de commencer son désengagement. Il avait ouvert le 14 janvier dernier.
Ce CTS rassemble plus de 120 militaires, dont 70 proviennent du service de santé des armées (SSA) et du régiment médical de la Valbonne. 25 militaires viennent du 2e régiment de Dragons de Fontevraud, dont la spécialité est l’intervention face aux dangers nucléaires, radiologiques, biologiques et chimiques. Une trentaine d’autres militaires sont affectés au commandement et au soutien logistique de ce centre.
Compte-tenu de l’évolution de l’épidémie de fièvre Ebola (bien que de nouveaux cas aient été signalés hier dans 4 villages au nord et au sud-est de Conakry) et du fait que ce CTS n’avait pas vocation à durer, les personnels vont rentrer en France.
Réflexion d’un officier français sur place: « C’est une de ces missions peu spectaculaires mais qui témoignent d’un vrai savoir faire français et de grandes qualités d’abnégation si l’on considère que pendant des mois ce personnel est resté littéralement scotché sur la base au contact direct de la maladie (près de 2500 morts en Guinée aujourd’hui), dans des condition très rustiques à la disposition des malades à prendre en charge (et la saison des pluies n’arrange rien maintenant). Certes, l’aventure se termine bien et personne parmi le personnel du CTS n’a été contaminé mais il n’en reste pas moins que cette mission a été particulièrement périlleuse ».