Djanko Traoré a été atteint d’Ebola en accompagnant son oncle malade au CTE. Il a rapidement fait appel aux autorités médicales dès l’apparition des premiers signes et a été déclaré guéri deux semaines après son admission au Centre. Djanko travaillait dans un salon de coiffure à Kaporo et à son retour il s’est retrouvé isolé et rejeté par ses amis et ses clients qui ont fini par surmonter leur peur à travers les messages de sensibilisation. Djanko est réintégré dans son quartier et sa vie est revenue à la normale.
Fanta Oulen Camara a été contaminée en s’occupant de son cousin malade d’Ebola. Elle a par la suite été admise au CTE de Donka, puis en est sortie guérie quelques semaines plus tard. Ayant perdu six membres de sa famille des suites d’Ebola, Fanta Oulen avait perdu toute envie de vivre à sa sortie du Centre. Remotivée par les soignants qui se sont si bien occupés d’elle, elle est à présent cheffe de file de la sensibilisation contre la maladie. Sa mission est de redonner espoir à des malades, qui, comme elle auparavant, « sont plus convaincus de leur mort que de leur survie ».
Mamadou Alimou Dialloa contracté la maladie lors de l’enterrement de son oncle à Forécariah. Il était en voyage au Sénégal lorsqu’il a ressenti les symptômes d’Ebola. Admis à l’hôpital, Mamadou Alimou a été informé à sa sortie que sa mère et sa sœur ont toutes deux succombé à la maladie. A son retour, il a été rejeté par sa communauté, jusqu’au jour où le Premier Ministre s’est rendu à Forécariah et a expliqué à la population que les personnes guéries d’Ebola ne sont plus contagieuses et qu’elles doivent être acceptées et entourées.
Fanta Cherif, étudiante à l’Université Gamal Abdel Nasser de Conakry, a contracté la maladie en traitant un malade dans une clinique de la place. Convaincue par son oncle de se rendre au CTE, elle y a rencontré un ami qui l’a soutenue et encouragée. Elle a par la suite suivi les traitements administrés et est aujourd’hui guérie d’Ebola.
Facinet Bangouras’est fié à son instinct lorsque les premiers signes d’Ebola lui sont apparus et a demandé à être conduit au Centre de traitement. Facinet est un exemple à suivre en ce qui concerne la défense des droits individuels et le droit des personnes à être informés pour mieux se prémunir. A sa sortie du CTE, il a été confronté à la stigmatisation et s’est vu refuser l’accès à son lieu de travail. Sans se décourager, il est aujourd’hui un acteur majeur dans la sensibilisation des communautés dans la zone de Friguiagbé (Kindia).
Unicef