Neeskens Kebano qui a renoncé à la possibilité de jouer en équipe de France pour porter le maillot des Léopards, vient d’être élu Soulier d’Ebène du championnat de Belgique le 11 mai 2015. Une récompense qui salue le meilleur joueur africain ou d’origine africaine en Belgique.
Jeune Afrique : Vous attendiez-vous à recevoir le Soulier d’Ebène pour la saison 2014-2015 ?
Neeskens Kebano : Je savais que les chances d’être récompensé existaient mais de là à le gagner… C’est une très belle surprise. Je pense vivre ma meilleure saison depuis que je suis professionnel. J’ai marqué des buts, je me sens vraiment bien à Charleroi où j’ai des responsabilités dans le jeu.
Vous avez été formé au Paris Saint-Germain puis vous avez rejoint Charleroi et donc un championnat moins préstigieux que la Ligue 1 française. Etait-ce une façon de relancer votre carrière ?
Oui, car je savais qu’au Paris Saint-Germain, je ne jouerai pas beaucoup et l’opportunité de signer à Charleroi s’est présentée. De mon côté, j’ai fait un effort financier et en échange on m’a assurer que je pourrais jouer souvent. J’ai beaucoup progressé, notamment cette saison, dans la façon de gérer mes courses, mais aussi tactiquement. Je me sens bien dans ce club dans lequel on compte beaucoup d’anciens joueurs de Ligue 1 et évoluer en Belgique francophone a facilité mon adaptation.
Selon plusieurs sources, le club d’Anderlecht serait prêt à vous proposer un contrat de cinq ans…
C’est une rumeur, à ce jour, mon club n’a reçu aucune proposition. Je suis sous contrat avec Charleroi jusqu’au 30 juin 2017 et il faudrait une offre suffisante pour que mes dirigeants me laissent partir. Une chose est sûre, je n’ai pas envie de rentrer en France pour le moment
Je n’ai pas envie de rentrer en France pour le moment.
L’année dernière, vous avez accepté de jouer pour la RDC après avoir plusieurs fois porté le maillot des Bleus dans les catégories de jeunes. Avez-vous longuement hésité ?
C’était une décision pas forcément facile à prendre, car en acceptant de jouer pour la RDC, j’abandonnais définitivement toute possibilité d’évoluer pour la France, où je suis né. Mais je savais aussi que j’aurais l’opportunité de disputer rapidement une compétition comme la CAN et je n’ai pas de regret. Youssouf Mulumbu, le capitaine des Léopards, m’a contacté pour me parler de la sélection, de l’organisation. Mes parents ? Mon père était tout de suite partant. Ma mère, qui était un peu plus réservée, est aujourd’hui rassurée.