C’est précisément dans la sous préfecture de Lainé où les bouviers venus de la Côte d’Ivoire, du Mali, du Niger, de la Mauritanie ou encore du Burkina Faso se sont installés depuis 2008 après la crise ivoirienne. De cette date à nos jours, la présence des propriétaires de cette autre catégorie de bœufs est menaçante pour les cultivateurs de la zone qui a déjà entraîné des conflits entre les deux entités (cultivateurs et éleveurs ). Ces affrontements apprend-on, ont conduit à des cas de morts, de blessés et aujourd’hui on parle de soixante onze (71) personnes arrêtées.
En conférence de presse animée ce lundi, 11 mars 2024 à la maison de la presse sise à la minière, les Avocats et ressortissants de la localité de Lainé ont tenu à informer l’opinion nationale et internationale, de cette autre pratique de l’élevage différente de la transhumance, qui peut être une menace pour le pays, au-delà de ce à quoi les populations se trouvent déjà confronter ( conflits suivis de morts, blessés et de prison).
Dans sa communication, le président des ressortissants de Lainé vivants à Conakry, a indiqué que cette rencontre avec les journalistes permettra d’exposer le réel problème de cette sous-préfecture située en région forestière.
» Plus de deux décennies, les zébus sont venus avec leurs propriétaires. Au départ ce sont les éleveurs qui sont venus avec courtoisie, demandant aux parents qu’ils voulaient s’installer à Lainé. Les parents ont accepté, parce qu’ils ont amené les noix de colla et quelques billets de banque. Ils (autochtones) pensaient que c’était la race N’dama. Les premiers parents qui ont accepté cela sont décédés. Aujourd’hui les enfants ont compris que cette race vient pour détruire les plantations, les champs et la croissance devient difficile », a relaté Neymar Soumaoro. Poursuivant tout de même que depuis ce temps, beaucoup d’incidents, des morts, des blessés ont été enregistrés. Au-delà de cette perte en vie humaine, aujourd’hui on ne peut plus cultiver à Lainé parce que chaque année il y a l’incendie causé par les feux précoce. Ils ont dévasté la forêt…et chaque fois qu’il y a un problème, la population locale est enfermée et arrêtée. Mais si c’est un bouvier non, il n’y a pas de jugement », a déploré le président.
Prenant la parole, Maître Daniel Haba s’est dit convaincu de la clairvoyance du Général Mamadi Doumbouya pour donner les instructions afin de mettre fin à cette histoire.
» Nous sommes convaincus que le Chef de l’État donnera les instructions fermes à son Gouvernement afin de palier définitivement à ce problème qui ne qui a endommagé, appauvri et faire pleurer les paysans. Nous voudrions que ceux qui sont emprisonnés, qui ont été placés bien avant le mandat de dépôt du juge d’instruction soient libérés. Si l’État guinéen ne s’engage pas à régler ce problème, nous serons obligés de saisir les juridictions internationales » a-t-il prévenu, invitant néanmoins les autorités à prendre toutes les mesures possibles.
» Il est tenps de voir cette transhumance qui s’est transformée en sédentarisation cesse. Il faut prévenir que ces différents campements qui sont devenus des petits villages soient éradiqués. Pour n’est pas que cette triste réalité de terrorisme rentre dans notre pays. Nous avons des suspicions comme nous le disions, c’est le bon moment de pouvoir palier à ça, ceci pour mettre fin à cette exploitation étrangère des zébus dans la région » a alerté Me Daniel Haba, Avocat à la cours.
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