Les cours du pétrole ont encore reculé jeudi à New York dans un marché déprimé par l’état des stocks américain et la revalorisation du dollar, trouvant un nouveau plus bas depuis février 2009.
«Le WTI reste sous pression à la fois à cause d’un dollar plus fort et d’une hausse des stocks» aux États-Unis, a souligné Tim Evans, chez Citi.
Le cours du baril de «light sweet crude» (WTI) pour livraison en janvier a perdu 57 cents à 34,95 $ US sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), se rapprochant encore des niveaux les plus bas de la crise de 2008-09.
Le dollar est reparti en hausse à la suite du relèvement des taux d’intérêt décidé mercredi par la Réserve fédérale américaine. Du coup les investisseurs munis d’autres devises sont moins motivés pour acheter du brut, dont les échanges sont libellés en billets verts.
Par ailleurs le ministère américain de l’Énergie (DOE) a annoncé mercredi une forte hausse des stocks de brut (+4,8 millions de barils), alors que les experts de l’agence Bloomberg avaient laissé attendre un repli durant la semaine achevée le 11 décembre.
Combinée à une hausse des stocks d’essence et de produits distillés et à une progression des importations et de la production nationale, cette annonce n’a fait que confirmer l’importance des excédents qui plombent le marché depuis un an et demi.
«Les inquiétudes pour l’offre excessive, ainsi que pour la demande, font que le marché est toujours à la recherche de son niveau plancher», a déclaré de son côté Gene McGillian, chez Tradition Energy, estimant que la prochaine cible pourrait bien être à 32 dollars le baril de WTI.
«En attendant de voir la production commencer à baisser quelque part dans le monde (…) ou l’activité économique repartir de l’avant et gonfler la demande, le marché va rester très bas et s’enliser jusqu’aux niveaux atteints durant la grande récession», a-t-il dit.
Autant la progression de Wall Street avait pu bénéficier aux cours en début de séance, autant son affaiblissement au cours de la journée contribuait à la morosité du marché du pétrole.
LaPresse