La Banque mondiale a mobilisé 200 millions de dollars en urgence pour aider la Guinée, le Liberia et la Sierra Leone à contenir l’épidémie d’Ebola, indique un communiqué publié lundi à Washington.
Le président de la Banque mondiale, Jim Yong Kim, lui-même médecin spécialisé dans les maladies infectieuses, a exprimé son inquiétude en affirmant que « de nombreuses vies sont en danger si on ne parvient pas à stopper l’épidémie d’Ebola dans son élan ».
« Je surveille en permanence l’effet meurtrier de la maladie et je suis très attristé de voir qu’elle touche des travailleurs médicaux, des familles et des communautés », a déclaré le patron de la Banque mondiale dans un communiqué.
Lundi, la fièvre hémorragique avait tué 887 personnes en Afrique de l’Ouest, selon un dernier bilan de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
L’annonce de cette aide d’urgence a été faite au cours de la première journée d’un sommet Etats-Unis/Afrique qui se tient à Washington et réunit les délégations d’une cinquantaine de pays africains, dont 35 présidents.
Les financements iront à l’achat de matériel médical, au paiement du personnel soignant ainsi qu’à la mise en place d’un système de veille médicale et de laboratoires dans les régions touchées.
L’aide financière sera aussi consacrée à aider les communautés économiquement affectées par l’impact de la maladie, précise la Banque mondiale.
Une première évaluation réalisée par l’institution de développement et le Fonds Monétaire International (FMI) assure que la Guinée pourrait perdre un point de croissance de son Produit Intérieur brut (PIB) qui passerait de 4,5% à 3,5% à cause de l’épidémie.
Dans les trois pays touchés, on observe que l’agriculture est affectée, les travailleurs agricoles fuyant les régions atteintes, tandis que le commerce transfrontalier est ralenti, que des mines ont été fermées et que des vols ont été annulés.
Afp