La nouvelle victime d’Ebola au Liberia, une femme âgée d’une trentaine d’années, décédée la semaine dernière après avoir été admise dans un hôpital de Monrovia, était originaire de Guinée, a-t-on appris dimanche auprès du ministère de la Santé.
« La femme est venue de Guinée le 21 mars, alors que les frontières avaient été fermées. Nous ne savons pas comment elle est passée », a déclaré le responsable de la communication du ministère de la Santé, George Sorbor, le 3 avril.
Son décès le 31 mars avait été annoncé par les autorités du Liberia vendredi dernier, mais aucune indication n’avait pu être obtenue sur l’origine de cette nouvelle contamination et le nombre de personnes susceptibles d’avoir été en contact avec elle.
« Son mari en Guinée venait juste de mourir » d’Ebola. « Elle s’est rendue dans une clinique locale où elle a été traitée, puis évacuée plus tard à l’hôpital Redemption (à Monrovia) où elle est décédée, a-t-il ajouté.
2e cas positifs au Liberia
La femme, une trentenaire, est venue au Liberia avec ses trois enfants, a précisé Georges Sobor. Tous trois sont hospitalisés dans une une unité de traitement d’Ebola (ETU), de même qu’une de leurs tantes.
« L’un de ses enfants a maintenant le virus », a expliqué le porte-parole du ministère de la Santé, sans préciser s’il s’agissait d’un garçon ou d’une fille.
Au total, c’est « le deuxième cas dans le pays », depuis l’annonce mi-janvier par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), pour la seconde fois, de la fin de la transmission d’Ebola au Liberia.
46 personnes sous surveillance à Monrovia
Selon le porte-parole du ministère de la Santé, 46 personnes susceptibles d’avoir été en contact avec la mère décédée sont actuellement sous surveillance à Monrovia.
Le Liberia avait fermé ses frontières avec la Guinée voisine peu après le 17 mars suite à l’annonce de la réapparition du virus qui a fait au moins 5 morts, mais les avait réouvertes quelques jours avant la révélation d’un nouveau cas sur son propre sol.
Si le virus Ebola, responsable de la mort de plus de 11 300 personnes a clairement faibli et n’est plus considéré comme une « urgence de santé publique mondiale », il n’a toutefois pas totalement disparu d’Afrique de l’Ouest.
AFP