L’implication de professionnels de médias dans la promotion des droits des Femme en Égypte, pays conservateur où persistent les attitudes patriarcales et la violence basée sur le genre (VBG), a été au centre d’une formation dispensée à des journalistes et communicateurs égyptiens. Cette formation, tenue à Louxor (Sud), a été initiée par l’Association des femmes juristes égyptiennes (AEFL, en acronyme anglais), une ONG qui défend les droits des femmes et œuvre à la diffusion des valeurs d’égalité des sexes, de justice et de liberté.
Elle a bénéficié à 20 journalistes « distingués » de six gouvernorats (provinces), à savoir : Al-Minya, Assiout, Qena, Sohag, Assouan et Louxor, a rapporté la Fondation des Femmes de l’Euro-Méditerranée.
Les participants ont été outillés sur les législations nationales et internationales de protection des droits des femmes comme la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW). La formation a également porté sur les « principes professionnels » lors de la couverture médiatique des problèmes des femmes égyptiennes. À cet égard, un appel a été lancé pour impliquer des professionnels de médias dans les programmes traitant du rôle des femmes dans le développement humain durable. Les participants ont souligné l’importance de « montrer l’image positive des femmes dans divers moyens de communication ».
Ces dernières années, l’Égypte a réalisé un « nombre impressionnant de réformes » en matière de lutte contre la violence faite aux femmes et d’autonomisation des femmes, selon le Comité de la CEDAW. « Néanmoins, les attitudes patriarcales et les violences contre les femmes persistent en Égypte », a indiqué ce Comité. Dans ce pays, environ 7,8 millions de femmes souffrent, chaque année, de toutes les formes de violence, qu’elles soient perpétrées par un conjoint ou fiancé, des personnes de son entourage proche ou par des inconnus dans des lieux publics, selon une enquête sur le coût économique de la violence sexiste, menée en 2015 par le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP).