Une nouvelle incursion des éléments d’Abubakar shekau a fait 15 morts dans la nuit de jeudi à vendredi, dans la région de l’Eextrême-nord Cameroun.
De notre correspondant
Boko Haram a encore frappé. Bilan : 15 morts, selon les sources militaire ! L’attaque a eu lieu dans le village Bia, arrondissement de Kolofata, à une dizaine de kilomètres de Mora, ville du Cameroun, située dans la région de l’Extrême-Nord et chef-lieu du département du Mayo-Sava. Dernière ville-étape sur la route entre Maroua(Cameroun) et N’Djaména(Tchad).
De sources sécuritaires locales rencontrées par le correspondant d’Afrik.com ont confirmé que : « Dans la nuit de jeudi à vendredi, vers trois heures du matin, une bande armée, à bord des motos s’est introduite dans le village Bia ». D’après Monsieur Voursia, l’un des rescapés de cette nouvelle incursion des assaillants : « Ce sont les bruits d’un convoi de motos qui nous ont réveillé. C’étaient plus de cinquante motos. Les assaillants ont commencé à casser les portes. C’était les cris d’enfants et des femmes partout. On criait « Boko haram », « Boko haram ! » Il y avait des coups de feu. On entendait comment les hommes poussaient leur dernier cri pendant qu’on les égorgeait. C’était affreux ! C’était la débandade au village. Moi, ayant suivi de loin des cris et des coups de feu, j’ai réussi à me glisser sous le tas de paille pour avoir la vie sauve. »
Vendredi en mi-journée, le village Bia affichait une mine pâle. Plusieurs villageois ont déserté leurs maisons pour trouver refuge à Mora. Bia porte le deuil. « Au moins douze personnes ont trouvés la mort au cours de ces attaques », a indiqué à Afrik.com, Ibrahim, la soixantaine entamée, notable du village.
La violence avec laquelle les assaillants sont entrés dans le village a laissé les stigmates : portes défoncées, cases en paille brulées ou saccagées, des hommes et bétails qui manquent à l’appel, du sang comme du jus de tomate dans les chambres et salons abandonnés.
Informées quelques minutes après l’attaque, les forces armées camerounaises ont sécurisé le village, en prévision aux éventuelles incursions. Les éléments du Bataillon d’Intervention Rapide (BIR) et les autres corps de l’armée camerounaise en position sur la ligne de front ont engagé une poursuite pour rattraper les assaillants.
Les personnes tuées au cours des attaques ont été inhumées ce vendredi, après constat des autorités locales.
afrik.com