Du 30 décembre 2015 au 19 janvier 2016, l’UNICEF a publié une série de 21 témoignages de personnes guéries d’#ebola et ayant combattu l’épidémie en première ligne, à travers la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone.
17. « Les règles d’Ebola, comme celle interdisant de se toucher, allaient à l’encontre de nos traditions. Nous avons dû dire aux gens que le fait de s’enfuir ou de garder des secrets dans la maison ne mettrait pas fin à Ebola. Ce qui a aidé, c’était d’avoir des personnes provenant des communautés pour leur parler. Ils me faisaient confiance et savaient que je n’allais pas leur faire du mal. Il n’y avait aucune confiance dans les services de santé auparavant mais à présent les gens en savent plus sur les pratiques d’hygiène comme le lavage des mains. J’espère que ces habitudes resteront. » (Fanny Mae Koroma, infirmière. Freetown, Sierra Leone)
- « Mon mari et moi sommes allés au Centre de traitement après être tombés malades et nous y avons rencontré une petite fille qui avait perdu ses parents. Mon mari a dit, « elle va venir habiter avec nous comme notre enfant ». Lorsqu’il est décédé, je suis retournée au Centre et j’ai ramené la fillette à la maison pour vivre avec mes autres enfants. La communauté ne nous a pas acceptés parce que nous étions des survivants d’Ebola. Un jour, j’ai regardé mes enfants, je me suis regardée, et j’ai décidé que nous allions partir. A l’heure actuelle, mes enfants n’ont besoin que de moi et tout ce dont j’ai besoin, c’est de mes enfants. Je veux que le Libéria soit une grande nation, parce qu’alors je serai grande aussi. » (Helena, survivante d’Ebola. Caldwell, Libéria)
- « Lorsque vous devenez un Scout, vous faites la promesse de rester Scout à vie. Nous disons ici, « Scout un jour, Scout toujours ». Quand Ebola a été déclaré dans le pays, l’UNICEF a soutenu les Scouts pour distribuer du matériel d’hygiène dans les communautés. Les gens nous faisaient confiance et nous avons ainsi réussi à les convaincre que la maladie était réelle et à leur apprendre à prendre les précautions nécessaires pour se protéger. Avec le recul, je suis fier d’avoir contribué en tant que Scout à la formation de nombreux jeunes garçons qui apportent beaucoup à leur communauté aujourd’hui. » (Morlaye Soumah, Scout, combattant d’Ebola. Conakry, Guinée)
- « A ma sortie du CTE, on m’a dit que mes parents étaient allés en Amérique ; mais plus tard mon oncle m’a avoué qu’ils étaient morts d’Ebola. Quand ils étaient vivants, ils étaient en mesure de me donner tout ce dont j’avais besoin – je pouvais me faire coiffer. Mais je ne suis pas trop triste maintenant parce que ma grand-mère s’occupe de moi. Une assistante sociale vient jouer avec moi et me demande comment je vais. Plus tard, je voudrais devenir directrice d’une banque pour prendre soin de ma famille, surtout de ma grand-mère. » (IsataMansaray, 10 ans, survivante d’Ebola. Freetown, Sierra Leone)
- « Je passais devant un CTE lorsque j’ai vu une personne malade à l’extérieur. Cela m’a rendue triste ; je me suis dit que les personnes qui y sont doivent se sentir laissées pour compte et isolées. J’ai compati avec les personnes malades ; elles devaient se sentir vraiment abandonnées. J’ai demandé à des membres d’une équipe d’enterrement si les femmes sont autorisées à aider. Beaucoup de familles avaient du mal à accepter les enterrements sécurisés, mais nous avons fait comme si nous faisions partie de la famille et ils nous ont alors acceptés. Le moment était venu de montrer l’amour que nous avons pour notre pays. » (Fatmata Kamara, membre d’une équipe d’enterrement sécurisé. Kambia, Sierra Leone)