Du 30 décembre 2015 au 19 janvier 2016, l’UNICEF publie une série de 21 témoignages de personnes guéries d’Ebola et ayant combattu l’épidémie en première ligne, à travers la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone.
« On m’a emmené dans un Centre de traitement d’Ebola pour voir des personnes malades et cela a renforcé ma croyance en l’existence de la maladie. Je savais que j’avais un rôle important à jouer dans la communauté et j’ai fait plus de 20 sermons à la mosquée pour convaincre les fidèles à propos d’Ebola. Lorsqu’un cas se présentait dans la communauté, j’allais voir la famille pour leur dire d’amener la personne au CTE ou d’accepter qu’il y ait un enterrement sécurisé si la personne était décédée. Ebola a affecté notre vie en société et mon souhait est qu’il y ait plus de paix dans le pays. » (Elhadj Cheikhouna Sylla, Imam depuis 40 ans. Kaporo Centre, Guinée)
« Lorsque les écoles ont été fermées à cause d’Ebola, j’ai décidé de ne pas rester à la maison les bras croisés donc je suis allée travailler à l’hôpital et j’aidais à laver le linge. Avant la réouverture des classes, nous sommes allés pour la formation sur la manière de travailler avec les enfants qui ont été traumatisés par la maladie. Lorsque nous sommes en classe, nous observons les enfants pour identifier ceux qui sont dans le besoin. Il est plus difficile de capter l’attention des enfants maintenant ; beaucoup ont perdu leur stabilité. Mon souhait à présent est que notre pays revienne à la normale par la grâce de Dieu et que nous soyons en mesure de renforcer la résilience des enfants. » (Elizabeth Kamara, directrice d’établissement. Waterloo, Sierra Leone)
« Nous avons commencé à faire des projections cinématographiques dans les communautés au sujet d’Ebola, mais j’ai pensé que nous pouvions mieux faire. Nous avions l’appui de 72 étudiants et avec le support du Ministère de la santé et de l’UNICEF, nous avons commencé à faire du porte-à-porte dans les communautés. Je parlais toujours aux leaders en premier avant de m’adresser à ceux qui étaient disposés à écouter. Nous avons pu atteindre plus de 400 communautés de cette manière. Si les libériens commencent à mettre le Libéria avant tout, tous nos souhaits deviendront réalité. Le développement ne provient pas d’un pays, il provient de la population qui constitue le pays. » (PandoraHodge, entrepreneuse et étudiante. Monrovia, Libéria)
« Quand je suis rentré du Centre de traitement d’Ebola, les gens ne voulaient rien avoir à faire avec moi. J’ai essayé de ne pas me laisser abattre parce que je savais qu’ils avaient peur. Ebola est une maladie que toute personne peut attraper. Après quelque temps, ils ont recommencé à me fréquenter une fois qu’ils ont compris que je n’étais pas contagieux. Sortir du CTE a été le meilleur moment pour moi parce que j’avais entendu dire que personne ne pouvait survivre à Ebola. Par la suite, je disais à tout le monde qu’il est possible de guérir s’ils reçoivent un traitement suffisamment tôt. » (Ali Jules Koundouno, étudiant diplômé et survivant d’Ebola. Conakry, Guinée)