Alors que les résultats de la présidentielle sont attendus dans les heures qui viennent en Côte d’Ivoire, l’opposition annonce la création d’un « Conseil national de transition » et la formation prochaine d’un « gouvernement de transition ».
Alors que la Côte d’Ivoire est suspendue à la publication des résultats de l’élection présidentielle, attendus dans les heures qui viennent, la coalition de l’opposition a annoncé dans la soirée la création d’un « Conseil national de transition », dirigé par l’ancien président Henri Konan Bédié, patron du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI).
Elle en détaille les objectifs dans un communiqué : « préparer le cadre de l’organisation de l’élection présidentielle juste, transparente et inclusive », « mettre en place, dans les prochaines heures, un gouvernement de transition » et « convoquer les assises nationales pour la réconciliation nationale en vue du retour à une paix définitive en Côte d’Ivoire ».
« Désobéissance civile »
L’opposition conclut en appelant les Ivoiriens « à exprimer leur joie par des manifestations populaires » et dit maintenir son mot d’ordre de « désobéissance civile ».
La veille, elle avait dénoncé par la voix de son porte-parole, Pascal Affi N’Guessan, « un simulacre d’élection » et plaidé pour l’ouverture d’une transition civile.
Dès fin la fin du mois de septembre, Pascal Affi N’Guessan et Henri Konan Bédié, dont les candidatures avaient été validées par le Conseil constitutionnel, avaient appelé au « boycott actif » du processus électoral, jugeant illégale la candidature d’Alassane Ouattara à un troisième mandat. Ils avaient alors demandé à leurs partisans de « s’abstenir de participer tant en ce qui concerne la distribution des cartes électorales qu’en ce qui concerne la campagne électorale » et d’« empêcher la tenue de toute opération liée au scrutin ».
L’unique candidat à avoir effectivement fait campagne face à Alassane Ouattara est Kouadio Konan Bertin, dit KKB, un dissident du PDCI qui se présentait en indépendant.
Samedi, le premier tour de la présidentielle a été marqué par des incidents dans plusieurs localités du pays.
JA