Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé samedi la création d’un poste de vice-président et d’un Sénat dans le cadre de la nouvelle Constitution qui sera soumise à référendum à la fin du mois d’octobre.
« En cas de vacance de pouvoir, il (le vice-président) garantit la continuité de l’État d’une part et le respect du calendrier électoral d’autre part », a-t-il expliqué.
La nouvelle Constitution doit en outre doter la Côte d’Ivoire d’un « Sénat » composé « d’anciens serviteurs de l’État, de personnalités de qualité » qui cohabiteront avec l’Assemblée nationale.
« Il nous faut écrire de nouvelles pages de notre histoire », a souligné M. Ouattara.
« Ces propositions seront soumises à votre décision, à la fin du mois d’octobre de cette année. Le dernier mot vous reviendra », a-t-il.
La rédaction d’une nouvelle Constitution était l’une des promesses de campagne d’Alassane Ouattara, réélu pour un second et dernier mandat de cinq ans en octobre 2015.
Fin juin, vingt-trois partis d’opposition dont le Front Populaire Ivoirien (FPI), fondé par l’ancien président Laurent Gbagbo, ont adopté jeudi une déclaration commune refusant le référendum sur une nouvelle Constitution.
Les opposants demandent la « convocation d’une assemblée constituante » et critiquent de nombreux autres choix. « La nomination d’un vice-président vise en réalité à lui (Ouattara) permettre de choisir son successeur ce qui traduirait une dévolution monarchique du pouvoir », disent-ils.
« La multiplication de nouvelles institutions, vice-présidence, Sénat, Chambre des rois, dans une période où le budget de l’État s’avère insuffisant pour faire face à l’amélioration du niveau de vie des populations est anachronique », estiment-ils.
Rappelant les dernières manifestations contre le coût élevé de l’électricité qui ont fait un mort, et qu’il a dénoncé, le chef de l’État a affirmé qu’un « audit » des facturations de la Compagnie ivoirienne d’électricité est en cours.