Le projet vise à soutenir une culture de l’intégrité et de la lutte contre la corruption parmi les jeunes. En Tunisie, la corruption gangrène notamment l’administration publique.
L’Agence allemande de Coopération internationale (GIZ) a lancé, en Tunisie, un appel à projets pour les associations et les ONG tunisiennes sur la thématique de la promotion de l’intégrité et la prévention de la corruption auprès des jeunes. L’idée est de « soutenir des idées innovantes de projets visant à promouvoir l’intégrité et la prévention de la corruption auprès des jeunes », a fait savoir la GIZ. Il s’agit aussi d’encourager les ONG et les associations tunisiennes à mettre en œuvre de nouvelles idées de projets pour la contribution à une sensibilisation des effets néfastes de la corruption et le renforcement de la culture d’intégrité, a-t-on indiqué de même source.
Sont éligibles les associations ou ONG tunisiennes à but non lucratif ayant au moins trois ans d’ancienneté, capables de présenter « une idée de projet innovante et durable ». Le projet doit être réalisé sur une période ne dépassant pas les neuf mois à compter de la date de la signature du contrat de subvention. Les associations et ONG sélectionnées recevront un financement de 50 000 dinars tunisiens (près de 16 mille euros), divisé en deux tranches tout au long du projet. L’appel à projets s’inscrit dans le cadre du projet « Lutte contre la corruption et renforcement de l’intégrité » (LuCCRI) mandaté par le ministère fédéral allemand des Affaires étrangères. Lancé en 2021 et mis en œuvre par la GIZ, le projet LuCCRI prendra fin en décembre 2023.
Il vise à appuyer la promotion d’une culture d’intégrité et de lutte anti-corruption auprès des jeunes et contribuer à soutenir la création d’un environnement propice caractérisé par une conscience générale de la gravité de la corruption et surtout de l’importance de la promotion des actions de sensibilisation et de prévention. En Tunisie, la corruption gangrène notamment l’administration publique.
Environ 91 pour cent des Tunisiens considèrent que les administrations publiques et les établissements sécuritaires et sanitaires du pays sont les plus touchées par la corruption, selon les résultats d’un sondage d’opinion réalisé, en 2016, par le bureau d’étude tunisien SIGMA conseil et la fondation politique allemande Konrad Adenauer Stiftung (KAS). D’après des ONG locales, c’est l’impunité qui a permis l’expansion de la corruption à tous les étages de la société tunisienne.