Le gouvernement indien a approuvé samedi la peine de mort pour les violeurs d’enfants, en réaction à une affaire qui secoue le pays depuis plusieurs semaines.
En janvier, une fillette de huit ans, Asifa Bano, a été enlevée, droguée, séquestrée pendant cinq jours, violée puis tuée dans l’Etat du Jammu-et-Cachemire, un incident qui a provoqué une indignation nationale.
De retour d’un sommet du Commonwealth, le Premier ministre Narendra Modi a convoqué une réunion pour amender la loi sur les violences sexuelles, permettant de condamner à mort les violeurs d’enfants âgés de moins de 12 ans.
Les peines d’emprisonnement minimales pour les violeurs reconnus coupables ont également été durcies.
« Cette ordonnance sera soumise au président pour approbation », a confié un responsable à l’AFP.
La loi restera en vigueur pour une période de six mois à compter de l’approbation du président au cours des derniers mois, quatre États indiens ont adopté une législation similaire dans les parlements locaux pour approuver la peine de mort pour les violeurs d’enfants.
La loi indienne prévoit actuellement la peine de mort pour les assassins particulièrement effroyables ainsi que pour les actes terroristes.
En 2013, l’Inde avait durci les lois pour les agressions sexuelles après un viol collectif à New Delhi. Mais le nombre de viols d’enfants n’a cessé d’augmenter. En 2015, le pays avait enregistré 11 000 cas de viols d’enfants.