La nouvelle loi comprend 77 articles et prévoit de lourdes amendes et des sanctions sévères pouvant aller jusqu’à l’emprisonnement.
Le parlement du Congo a comblé un vide juridique en adoptant, récemment, une « loi portant lutte contre les violences faites aux femmes ». Cette loi « vient combler un vide juridique en matière de promotion des droits des femmes » au Congo, a affirmé Isidore Mvouba, président de l’Assemblée nationale, la chambre basse du parlement congolais. Le nouveau texte juridique réprimande différentes formes de violences à l’égard des femmes comme le viol, et les menaces ou agressions verbales, ont rapporté des médias locaux.
Il sanctionne également les mauvais traitements infligés aux veuves, surtout les cas où elles sont dépossédées du patrimoine (mobilier ou actifs financiers) laissé par leurs défunts époux, a-t-on ajouté. Comprenant 77 articles, la loi prévoit de lourdes amendes et des sanctions sévères allant jusqu’à 20 ans de prison ferme pour les graves infractions, a-t-on relevé. Elle fera l’objet d’une campagne territoriale de vulgarisation auprès des femmes congolaises, a annoncé le ministère congolais en charge de la femme.
En 2015, ce ministère a mené une enquête qui a révélé que sur 782 femmes enquêtées, âgées de 15 à 59 ans, 62 pour cent ont déclaré avoir été victimes de violences sexuelles, physiques ou économiques, a-t-on rappelé. La violence à l’égard des femmes englobe « tous les actes de violence dirigés contre le sexe féminin, et causant ou pouvant causer aux femmes un préjudice ou des souffrances physiques, sexuelles ou psychologiques, y compris la menace de tels actes, la contrainte ou la privation arbitraire de liberté, que ce soit dans la vie publique ou dans la vie privée », selon la définition de l’Organisation des Nations unies (ONU).