Après deux semaines d’intenses activités en Commissions et d’inter commissions, ponctuées de séances plénières, les travaux sur l’étude et l’examen du projet de loi de finances initiale pour l’exercice 2023 prennent fin ce mercredi 28 décembre 2022.
Selon le communiqué signé du Président du Conseil national de la transition (CNT), Dr Dansa Kourouma, les Conseillers procéderons à l’approbation du volet dépenses et du Rapport final de la Loi de finances initiales 2023, a appris Guineematin.com, à travers un de ses journalistes.
Sans surprises, et selon le contenu du bottin (document établi par le ministère du Budget) présenté au CNT, le 12 décembre dernier, par Lanciné Condé, le Chef du département du budget, pour l’exercice budgétaire 2023, les recettes, les dépenses tout comme les agrégats macroéconomiques vont connaître un changement sensible, au vu du contexte international marqué par la guerre en Ukraine et la persistance du Covid-19.
S’agissant des recettes de l’Etat pour 2023, elles seront établies à 27 mille 855 milliards 95 millions contre 26 mille 292 milliards 781 millions 351 mille 187 GNF à la Loi de finances rectificative (LFR 2022). Les dépenses de l’Etat vont connaître également une hausse significative pour passer de 30 mille 666 milliards 68 millions de francs guinéens à 36 mille 51 milliards 74 millions, soit une augmentation de 5 mille 385 milliards 5 millions (17, 56%).
En 2023, selon le ministre du budget, 15 mille 285,95 milliards de ce budget seront utilisés pour les investissements, soit 42,40% du budget total contre 20 mille 765 milliards 79 millions de dépenses courantes, occupant 57,60% du budget pour l’exercice 2023.
Le déficit budgétaire sera de l’ordre – 3,84% soit un montant de 8 mille 195,79 milliards de GNF contre -2,65% pour un montant de 4 373,90 milliards en 2022.
En 2023, le gouvernement projette un taux de croissance budgétaire de 5,7 % contre 5,1% en 2022. Le taux d’inflation moyenne est prévu à 10,3% contre10,2% précédemment.
Les réserves en devise de la Banque centrale seront presque stables et seront autour de 3 mois d’importation au moins et le taux de change va connaître une légère dépréciation par rapport à 2022 en s’établissant à 8 867 Francs guinéens pour 1 Dollar américain contre 8 800 GNF pour 1 Dollar américain. Le tauxde pression fiscale va passer de 14.01% du PIB en 2022 à 12,5% du PIB pour 2023.
En 2023, plusieurs projets sont annoncés. Il s’agit entre autres de l’achèvement des travaux routiers entamés, l’achèvement des échangeurs de Kagbélen, Km36 et Bambéto, mais également l’ouverture d’autres routes comme la 2X2 Hamdallaye-Sonfonia vias Lambanyi, la route Labé-Mali, l’échangeur de Hamdallaye. Mais ce n’est pas tout, certaines villes tout comme certains quartiers de la capitale bénéficieront de la voirie urbaine.
En matière d’infrastructure toujours, le gouvernement prévoit, d’ailleurs sur financement propre (le Budget national de développement) la construction de la cité administrative. A cela et avec l’apport des partenaires au développement, vient s’ajouter la réalisation de quatre hôpitaux régionaux selon le programme soutenu par le gouvernement pendant l’examen du Projet de la loi de finances initiale 2023.
Au plan énergétique, en plus de la poursuite du programme d’électrification en cours, la restructuration et le désendettement de l’électricité de Guinée (EDG) tout comme la construction des barrages d’Amaria, Koukoutamba et Fomi est également annoncés.
Tous ces projets et plusieurs autres sont consignés dans le Programme de référence intérimaire (PRI) 2022-2025.
Sans surprise, le CNT donnera son feu vert, à travers un vote positif, au gouvernement pour l’exécution de ce budget de l’Etat pour l’exercice 2023.
Source : Guineematin.com