Le ministre Délégué aux Guinéens de l’Etranger, Sanoussy Bantama Sow a conféré ce mercredi avec la presse pour évoquer la situation des guinéens en difficulté Angola.
Selon le ministre, toutes les informations n’étaient pas encore disponibles pour avancer quoi que ce soit. « Je n’ai pas voulu faire de déclaration parce que je n’avais pas toutes les informations. Quand il s’agit des relations entre Etat et Etat, tout ce qu’une autorité doit dire mérite d’être sûr et vrai. Nous sommes aujourd’hui capables de donner certaines informations. Parce que nous suivons de très près la situation en Angola. Comme je l’ai dit tout à l’heure, la situation est grave parce que si c’était la première fois on allait dire qu’elle est alarmante. Mais chaque jour qui pense l’un de nos compatriotes est victime d’une violence ou d’une arrestation en Angola. Avant le 19 décembre dernier, c’est-à-dire le vendredi passé, il y avait 140 guinéens qui étaient détenus dans les prisons d’Angola ».
« Et récemment, grâce à la collaboration de l’Organisation Internationale de la Migration (OIM), on a réussi à ramener 17 de nos compatriotes qui désiraient retourner au pays. Donc, le vendredi passé, les services de sécurité et de défense ont organisé une vaste campagne d’arrestation qui visait tous les étrangers. Donc 35 nationalités dont la Guinée. Mais la Guinée est le deuxième pays après la République Démocratique du Congo a avoir plus de nombre de ressortissants vivant dans ce pays, c’est pourquoi nous sommes parmi ceux qui ont reçu plus de coups. Sur onze mosquées concernées par l’arrestation, neuf appartiennent aux guinéens. Ce qui veut dire que les gens ont procédé même à des arrestations à l’intérieur des mosquées et en plus c’était un vendredi ».
Poursuivant son intervention, il a donné les dernières statistiques de cette action des autorités angolaises. « Au total, il y a eu 3045 personnes qui ont été arrêtées. Et à ce jour, ils ont libéré 2161 personnes et 884 personnes restent en prison et selon eux, ces 884 personnes doivent être rapatriées chez eux. Mais parmi les 884 personnes qui restaient depuis avant d’hier, il y avait 8 femmes d’origine guinéenne soit en état de famille ou avec leurs enfants. Hier, nous avons réussi avec la combativité de notre ambassadeur à libérer une et d’ici la fin de la semaine on va voir comment les autres vont être libérés », précise t-il avant d’avancer ce cri de cœur.
« A l’heure où nous sommes, nous demandons à nos frères de respecter toutes les conventions internationales et tous les accords qui lient leur pays et aux autres. Et, nous demandons la libération de tous nos compatriotes qui ne sont pas impliqués dans des activités illégales. Parce que quand quelqu’un est dans l’illégalité, même si c’est en Guinée, on ne pourra pas le défendre.
Parlant des relations qui lient la Guinée à l’Angola, le ministre Sow précise que« ces relations d’amitié sont historiques et nous tenons à ces relations. Donc, nous demandons d’ici qu’il y ait des discussions au plus haut niveau que nos compatriotes soient libérés ».
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