Depuis la fin de la présidentielle du 11 octobre, l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), le principal parti d’opposition, est secouée par une crise interne.
Depuis son exil forcé, Bah Oury, le vice-président du parti, ne cessait de critiquer les positions parfois conciliantes de Cellou Dalein Diallo vis-à-vis du pouvoir. Les rencontres à Sékhoutouréya, le dialogue politique, tout cela était perçu pour Bah Oury comme des manœuvres qui permettent au pouvoir de se légitimer. Mais tout d’un coup, le discours du vice-président a changé.
« Je pense qu’il (Bah Oury, ndlr) a donné des assurances à M. Alpha Condé», a affirmé Cellou Dalein Diallo dans un entretien qu’il a accordé à Guinéeactu.
Le parti étant divisé entre des pro Cellou et pro Bah Oury, le président de l’UFDG avertit : « […] Mais je ne pense pas qu’il puisse s’engager dans une entreprise de démolition de l’UFDG. Il a besoin de rentrer en Guinée. Nous souhaitons qu’il rentre. Je pense que s’il est là, on pourra discuter des divergences qui existent entre nous. S’il s’engage dans la voie de la division de l’UFDG, cette entreprise est vouée à l’échec. Je ne crois pas que les militants de l’UFDG soient prêts à une division du parti. Ils veulent continuer le combat pour rester la première force politique de la Guinée par ses effectifs et par la détermination de ses militants, jusqu’au triomphe de la démocratie dans notre pays. »
Pour Cellou Dalein, Bah Oury ne peut pas se mettre du côté d’Alpha Condé pour le combattre, parce qu’ «il était déterminé à lutter contre la dictature. Pendant longtemps, il m’a reproché d’être plutôt accommodant. Je ne le vois pas se mettre avec M. Alpha Condé pour lutter contre moi dans les faits. On a des malentendus, des ambitions personnelles, des divergences sur la manière de lutter contre M. Alpha Condé. Il disait qu’il fallait déployer plus de vigueur, plus de force pour faire tomber Alpha Condé. Je ne le vois pas se mettre du côté de celui-ci. »
La priorité c’est Cellou, c’est de maintenir la force de l’UFDG et de se battre pour que le parti soit plus fort qu’il ne l’était : «Nous avons lutté pour l’implantation du parti dans les autres régions. Pour l’intérêt de la démocratie et de la Guinée, on devrait préserver la force que représente l’UFDG. A son retour en Guinée, Bah Oury devrait s’inscrire dans cette dynamique-là.
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