Aujourd’hui, 1er décembre 2015, le monde observe la Journée mondiale du sida qui est consacrée à la sensibilisation sur le VIH/SIDA. Le thème choisi pour cette année est : « Sur la voie rapide pour mettre fin au SIDA ». L’accélération de la ripostecontre le sida offre une possibilité de mettre fin à l’épidémie du VIH/SIDAd’ici à 2030 dans le cadre des Objectifs de développement durable.
Avecprès de 26 millions de personnes vivant avec l’infection et neuf sur dix enfants vivant avec le VIH/SIDA dans le monde, l’Afrique subsahariennecontinue d’être la région la plus touchée par la pandémie du VIH/SIDA. En outre, 1,4 million de personnes sont infectées par la maladie chaque année et l’on a enregistré près de 800 000 décès dus au VIH rien qu’en 2014.
Il est encourageant de constater que nous sommes arrivés à un moment décisif dans la lutte contre le VIH/SIDAgrâce aux progrès remarquables réalisés dans l’élargissement des interventions de prévention, de traitement et de prise en charge du VIH dans la Région africaine. La région a atteint le 6èobjectif du Millénaire pour le développement qui est de stopper la propagation du VIH/SIDAet d’inverser la tendance actuelle. En 2014, près de 11 millions de personnes ont bénéficié d’un traitement antirétroviral vital. Cela s’est traduit par la réductionde près de la moitié dunombre de décès liés au SIDA depuis 2005. Le nombre de nouvelles infections a également diminué de 41% au cours des 15 dernières années, davantage que dans toute autre région du monde.
Ces bons résultats ont été rendus possibles grâce aux efforts concertés et à la solidarité des gouvernements africains et de nombreux partenaires qui ont investi des ressources financières considérables dans la riposte contre le VIH/SIDA. Les médicaments et produits médicaux ont été rendus plus accessibles dans tous les pays, desméthodes novatrices de prestation des services ont été développées, l’engagementqui s’est manifesté a contribuéà rendre plus visible l’épidémie du VIH/SIDA et, surtout, les personnes vivant avec le VIH ont été en premièreligne des actions déployées pour faire face à l’épidémie.
Cependant, il nous reste encore d’importantes lacunes à combler dans la lutte contre le VIH. La stigmatisation, la discrimination et les lois punitives continuent d’exister dans notre région. Des enfants, des jeunes, des adolescents et des populations clés sont toujours laissés pour compte. Seulement 43% des personnes ayant besoin d’un traitement antirétroviral y ont accès tandis que seulement 52% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut sérologique. L’objectif est de s’assurer que dans les cinq prochaines années, 90% des personnes vivant avec le VIH connaissent leur statut, que 90% des personnes diagnostiquées avec le VIH bénéficient d’unethérapie antirétrovirale et d’assurer à ce que 90% des personnes vivant avec le VIH sous traitement parviennent à l’élimination de la charge virale.
Nous nous devons à présent de réduire systématiquement toutes les lacunes dans la lutte contre le VIH/SIDA et d’adopter de façon résolue des mesures innovatrices pour atteindre les objectifs ambitieux qui ont été fixés pour l’accélération de la réponse contre le VIH/SIDA.
Les nouvelles recommandations de l’OMS aideront à atteindre ces objectifs. Ellesprévoient l’utilisation de méthodes innovatrices de dépistage du VIH, des moyens permettant d’offrir un traitement à toutes les personnes vivant avec le VIH et le renforcement de la prévention.
À l’occasion de la Journée mondiale du VIH/SIDA, j’invite tous les pays et les partenaires àapporter leur soutien et à être plus solidaires dans la lutte contre le VIH/SIDAdans la Région africaine. Cela exige un investissement continu dans la riposte contre l’épidémie ; la concentration des efforts sur les lieux, les populations et les programmes qui offrent le plus d’impact; et l’obtention de résultats qui ne laissent personnes à coté.