Une première mi-temps chaotique. Un match à l’envers. Un but d’anthologie de Piquetti. Et c’est le journaliste de Sport, Nasser El Fadel qui le décrit le mieux : « Il part de 4 m, une cuillère sur un premier rideau camerounais, il évite un deuxième, élimine un troisième dans la surface de réparation, frappe en force et pleine lucarne ». Ce but est à conserver dans un coin de l’agenda. Il pourrait être parmi les buts du tournoi pour ne pas dire le but du tournoi.
Toutes les quarante-cinq premières minutes, les Lions vont cafouiller leur football. Un journaliste camerounais parle même de « *football scolaire* ». Les Chiens sauvages, surnoms de l’équipe de Guinée Bissau montrent des envies réelles de dévorer des Lions timorés, hors gamme. Aucun autre but ne sera cependant marqué jusqu’à la pause. Et c’est peut-être là que les frêles guinéens ont manqué le coche.
Le retour des vestiaires, la machine camerounaise parait toujours rouillée. Les Guinéens auraient même pu marquer un second but assassin. Cadre manqué. Et puis, le métier et l’expérience font le respect. Une frappe limpide de Siani, passée l’heure de jeu remet les Lions dans le sens de la marche. Les changements intervenus dans le groupe camerounais donnent une plus grande assise au milieu du terrain. Visiblement, la Guinée Bissau est vidée. Les joueurs reculent et cherchent les contres. Ils laissent aussi des espaces et des champs de tirs aux artificiers de Yaoundé. A la 79ème, une frappe soudaine de Ngadeu surprend toute la défense de la Guinée Bissau.
Les Lions redeviennent Indomptables, dangereux, jouent et percutent sur les côtés. Ils ont frappé au bon moment. Au moment où l’adversaire avait lâché toute son énergie. La logique a été respectée. Le Cameroun a tenu son rang. Mais Que de frayeurs ! Les Lions Indomptables prennent la tête de la
poule A avec 4 points. En pole position pour se qualifier pour le second tour, avant le dernier match contre le pays organisateur, le Gabon.