Deux soldats camerounais ont été tués et au moins deux blessés samedi dans une attaque attribuée à des combattants du groupe islamiste nigérian Boko Haram.
« Deux militaires du rang sont morts samedi à la suite d’un accrochage avec des islamistes », a affirmé lundi sous couvert d’anonymat un responsable militaire camerounais impliqué dans la lutte contre les islamistes nigérians. Un officier et un soldat ont également été blessés.
Selon une autre source sécuritaire dans la région, les militaires camerounais sont tombés dans une embuscade lors d’une patrouille à un kilomètre de la frontière entre les deux pays dans la localité de Krawa-Maffa. « Côté nigérian, les frappes de l’armée nigériane sur les positions de Boko Haram (au Nigeria) sont quasi-quotidiennes et les terroristes cherchent à tout prix à entrer chez nous », a-t-il expliqué.
Objectif Sambisa
Le Nigeria, longtemps accusé de passivité face aux exactions du groupe islamiste, a repris ces dernières semaines une série de localités aux islamistes, avec l’appui notable des troupes tchadiennes. Des forces tchadiennes ont également pris poisition aux côtés de l’armée camerounaise face à la forêt de Sambisa et dans la zone des monts Mandara.
Selon des sources nigérianes, l’armée nigériane a détruit depuis fin avril des camps de Boko Haram et libéré plusieurs centaines de personnes – femmes et enfants – retenues en otages par les insurgés islamistes dans la forêt de Sambisa.
Les autorités nigérianes affirment être en train de gagner leur guerre contre Boko Haram et se disent déterminées à en finir avec le repaire de Sambisa d’ici l’investiture, le 29 mai, du président nouvellement élu, Muhammadu Buhari. Les islamistes conservent néanmoins des positions le long de la frontière camerouno-nigériane, dans la forêt de Sambisa et dans les monts Mandara.
(Avec AFP)