Le pouvoir burundais est de plus en plus isolé. Lundi, les États-Unis, l’Union européenne et la Suisse ont demandé le report des élections.
Après l’Union africaine, les États-Unis, l’Union européenne et la Suisse ont demandé lundi le report des élections au Burundi. Depuis fin avril, le pays connaît de violentes manifestations meurtrières contre un troisième mandat du président Pierre Nkurunziza.
« L’idée d’un glissement du calendrier électoral serait à nos yeux une bonne chose », a déclaré un envoyé spécial de l’UE, Koen Vervaeke, s’exprimant au nom de l’Union européenne, de la Suisse et des États-Unis lors d’une réunion avec le gouvernement. L’ambassadrice américaine, Dawn Liberi, a lu une déclaration similaire en anglais.
Le pouvoir burundais très isolé
Pierre Nkurunziza est de plus en plus isolé sur la scène internationale. Lundi, la Belgique, premier partenaire bilatéral du processus électoral et ex-puissance colonisatrice du Burundi, a décidé de suspendre son soutien au processus électoral. Le 7 mai, c’était l’Union africaine, par la voix de Nkosazana Dlamini-Zuma, qui mettait en garde le pouvoir burundais, assurant que l’environnement n’était « pas propice à une élection ».
Les violences, qui ont déjà provoqué la mort de 18 personnes, inquiètent aussi les pays voisins. Un sommet de la Communauté d’Afrique de l’Est (Burundi, Rwanda, Kenya, Ouganda, Tanzanie) est d’ailleurs prévu mercredi à Dar es Salam, en Tanzanie.
AFP