Au Burundi, des heurts ont de nouveau opposé policiers et manifestants anti-Nkurunziza. Au moins quatre personnes ont été tuées mardi, ce qui porte le bilan à 22 morts depuis le début de la protestation.
Au 17e jour de la contestation contre un éventuel troisième mandat du président sortant burundais, Pierre Nkurunziza, la police a ouvert le feu, mardi 12 mai, sur des manifestants. Plusieurs personnes ont été tuées, selon des sources concordantes.
À Butarere, un quartier de Bujumbura, deux agents de l’ordre ont fait usage de leurs armes pour disperser la foule. Une femme a été tuée, selon un manifestant.
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Balle dans la tête
D’après un journaliste de Reuters, des contestataires s’en sont brièvement pris à une policière qu’ils accusaient d’avoir tiré sur eux. Une grenade a en outre coûté la vie à deux personnes dans un autre quartier de la capitale, selon la presse locale. Et un autre manifestant a été tué par la police, selon des témoins. Il a été touché par au moins une balle dans la tête.
S’ils sont confirmés, ces décès portent à 22 morts le bilan des affrontements entre forces de l’ordre et manifestants depuis le 26 avril, date à laquelle la contestation a débuté au Burundi.
(Avec AFP)