Onze policiers burundais ont été blessés, dont un grièvement, dans une série d’attaques à la grenade dans la nuit de vendredi à samedi à Bujumbura, ont indiqué à l’AFP des sources sécuritaires.
« Plusieurs positions de la police ainsi que des véhicules de police ont été attaqués à la grenade dans (les quartiers de) Citiboke, Nyakabiga, Musaga, Jabe » a affirmé à l’AFP un haut-gradé de la police ».
« Onze policiers ont été blessés dont un grièvement et les policiers ont riposté par des tirs nourris », a-t-il poursuivi, accusant des opposants au président Pierre Nkurunziza : « Selon les informations que nous avons recueillies, ce sont les manifestants qui sont responsables de ces attaques terroristes. Ils ont tout simplement changé de méthode ».
La police burundaise n’a fait état d’aucune arrestation.
Les habitants des quartiers concernés ont rapporté de leur côté de nombreuses explosions et tirs d’armes automatiques dans la nuit de vendredi à samedi, certains accusant les forces de l’ordre d’entretenir un climat d’insécurité pour « terroriser la population ».
Depuis l’annonce de la candidature du président Nkurunziza à un troisième mandat le 26 avril, des manifestations presque quotidiennes ont été menées, surtout à Bujumbura, par des opposants jugeant ce troisième mandat inconstitutionnel.
Les violences ont fait au moins 70 morts, selon une organisation burundaise de défense des droits de l’Homme.
Après des reports, des élections législatives sont prévues le 29 juin, avant la présidentielle le 15 juillet.
afp