Comme l’avait annoncé la veille le général putschiste Gilbert Diendéré, Michel Kafando a déclaré mercredi avoir repris ses fonctions de président de la transition.
Accompagné du ministre de la Communication, Frédéric Nikièma, Michel Kafando s’est exprimé mercredi 23 septembre dans les locaux du ministère des Affaires étrangères. « À présent libre de mes mouvements, je reprends du service et par la même, je m’affirme par la légitimité nationale. La transition est ainsi de retour et reprend à la minute même l’exercice du pouvoir d’État », a-t-il déclaré.
Dénonçant « les usurpateurs » et « l’imposture », il a assuré que « le gouvernement de transition est resté le seul à incarner la volonté du peuple ».
Michel Kafando a invité le peuple burkinabè « à rester mobilisé autour de la transition pour qu’ensemble nous continuions […] à remettre le processus électoral sur les rails après avoir pansé les plaies et honoré la mémoire de nos compatriotes injustement tombés pour la défense de la patrie ».
Saluant la communauté internationale et l’ensemble des forces vives de la nation burkinabè, il a annoncé que le gouvernement de transition se réunirait « demain [jeudi 24 septembre] au nom de la continuité nationale ».
Le retour de Michel Kafando à la tête de la transition avait été annoncé mardi 22 septembre par le général putschiste Gilbert Diendéré. Il intervient alors que plusieurs chefs d’État mandatés par la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) – Mahamdou Issoufou (Niger), Thomas Boni Yayi (Bénin), Faure Gnassingbe (Togo) et John Dramani Mahama (Ghana) – sont arrivés mercredi matin à Ouagadougou.
Ils sont accompagnés par le président de la Commission de la Cedeao, Kadré Desiré Ouédraogo, et le représentant spécial des Nations unies en Afrique de l’Ouest, Ibn Chambas. Le président sénégalais Macky Sall, pourtant à la tête de la Cedeao, est quant à lui absent. Son homologue nigérian, Muhammadu Buhari, est représenté par son vice-président.
JA