Au cours de l’assemblée générale hebdomadaire de son parti, tenue comme d’habitude au siège à Hamdallaye, le leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée a donné sa version des faits sur les échauffourées qui ont eu lieu hier vendredi à l’occasion de l’inauguration de la mosquée de Timbo, dans la préfecture de Mamou.
A l’entame, il est revenu sur l’accueil chaleureux dont lui et sa délégation ont fait l’objet à la veille de l’inauguration. Il rapporte en outre « qu’à l’issue de toutes les réunions dans le cadre de l’organisation de l’inauguration de la mosquée rénovée de Timbo, il a été décidé un certain nombre de choses en ce qui concerne les partis politiques, aucun parti politique ne doit porter de tee-shirts ou de casquette pour éviter de politiser l’événement. »
Puis d’enchainer : « Nous avons accepté la décision et nous avons fait une déclaration allant dans ce sens. J’ai dit qu’on ne devait pas politiser une cérémonie religieuse. Nous sommes des fidèles musulmans, nous venons chercher des prières et des bénédictions à l’occasion de l’ouverture des maisons de Dieu. ».
Dans ses explications, il affirme avoir rendu visite à la délégation gouvernementale dirigée par le premier ministre avant de se rendre à la mosquée. Mais à sa grande surprise, souligne le leader de l’UFDG, il y avait beaucoup de bagarre à la devanture de la mosquée.
« Il y avait une ruée sur la clôture et sur le portail. Après, on a décidé de rebrousser chemin parce que la bousculade était à un tel niveau, qu’il fallait s’arrêter pour ma sécurité et de celle des membres de la délégation. Et entre temps, on a appris qu’il ya eu des morts au portail. Nous avons dit c’est une raison de plus de ne pas continuer. Nous sommes donc restés à 10 metres de la mosquée entourés des forces de maintien d’ordre. A un moment donné, les jets de pierre sont arrivés sur nous mais les cailloux venaient de l’intérieur de la mosquée. Et après maintenant, ce sont des bombes lacrymogènes dont une est tombée sous mes pieds. Nous, on est habitué au gaz lacrymogènes mais il y a des gens qui sont tombés en syncope près de nous. En fin de compte, on a décidé de retourner dans notre résidence parce qu’il y avait des violences qui commençaient à s’exercer », a expliqué en substance le chef de file de l’opposition à ses militants venus en masse l’écouter.
Cellou Dalein Diallo a par ailleurs reconnu qu’il y avait beaucoup de monde et de véhicule à Timbo. « La mosquée ne pouvait accueillir même les 0,5% de monde qui était à Timbo. Donc il y avait déjà un risque de conflit », soutient-il.
Le leader de l’UFDG et sa délégation ont prié à la résidence où ils étaient logés puisqu’il y avait de la sonorisation, a-t-il indiqué. « Mais ma place dans la mosquée est restée là inoccupée sur la première rangée », précise t-il.
Donc, ajoute le leader de l’UFDG « nous ne sommes pas rentrés dans la mosquée pour ma propre sécurité mais aussi il faut le dire pour la sécurité de mes maintiens d’ordre. Parce que s’il y a des morts, si l’UFDG est à côté, c’est très facile d’accuser. Il y a déjà la moitié d’entre eux qui sont en prison et on cherche toujours l’UFDG. Nous sommes la cible du système Alpha Condé. Donc nous avons opté pour la prudence lors de l’inauguration de cette mosquée ».
Guineenews