Le groupe terroriste Boko Haram a entièrement détruit mercredi 16 villes et villages des rives du lac Tchad, dans le nord-est du Nigeria. Plus de 20 000 personnes ont fui ces attaques mais aucun bilan n’était disponible ce jeudi soir.
Boko Haram pratique désormais la politique de la terre brûlée. Le groupe terroriste nigérian a mené mercredi 7 janvier un nouveau raid meurtrier dans le nord-est du Nigeria et a entièrement détruit 16 villes et villages des rives du lac Tchad, faisant de nombreuses victimes sans qu’aucun bilan puisse être confirmé de façon indépendante dans l’immédiat.
Les combattants de Boko Haram ont notamment attaqué Baga, grand carrefour commercial qui abrite une importante base militaire, tombé aux mains de Boko Haram le weekend dernier. Des centaines d’insurgés lourdement armés s’étaient emparé de la base militaire et des villages alentours au terme de plusieurs heures de combat.
20 000 déplacés
Selon Musa Bukar, responsable administratif de cette zone de l’État de Borno, les habitants qui ont tenté de trouver refuge dans la brousse ont été poursuivis par des islamistes à moto, qui leur ont tiré dessus.
Le bilan définitif des victimes risque d’être difficile à établir. Des milliers d’habitants ont pris la fuite en direction de Maiduguri, la capitale de l’État de Borno, à moins de 200 km plus au sud, ou dans l’autre sens, vers le Tchad voisin. Plus de 20 000 déplacés provenant de Baga et des villages alentour se trouvent dans un camp à Maiduguri. Quelque 560 personnes sont quant à elles bloquées sur une île du lac Tchad, sans aucune nourriture.
AFP