Au 23e jours de l’offensive israélienne contre la bande de Gaza, plus de 1296 Palestiniens ont été tués. La communauté internationale n’agit toujours pas pour stopper cette sanglante répression.
Le bilan provisoire à Gaza s’élève à 1 296 morts et 6 700 blessés depuis le début de l’agression israélienne contre l’enclave palestinienne, sous blocus depuis 2007. Face à l’inaction de la communauté internationale, le massacre de civils par l’armée israélienne se poursuit dans l’impunité la plus totale. La nuit de lundi à mardi a été l’une des plus dramatiques depuis le lancement, sur la bande de Gaza, de l’opération militaire israélienne « Bordure protectrice ». L’intensification des bombardements a entraîné la mort de dizaines de Palestiniens. Toutes les localités du territoire ont été bombardées en simultanée, y compris les camps de réfugiés, a constaté sur place une journaliste d’El Watan.
Gaza entre deux feux
« La situation a atteint le comble de l’horreur. Partout, c’est la même image insoutenable de corps d’enfants, de femmes et d’hommes déchiquetés par les bombes israéliennes. Benjamin Netanyahu a transformé les rues de Gaza en rivières de sang », peut-on lire sur ce journal algérien en ligne. Le quotidien note que durant cette nuit-là, l’enclave palestinienne a été plongée dans l’obscurité : « La seule station électrique de Ghaza venait d’être touchée. Israël veut tuer les Ghazaouis à petit feu. Situés au nord-ouest du camp de réfugiés de Nousseirat, les réservoirs de cette centrale, qui maintenaient encore en état de marche les hôpitaux, ont été atteints par plusieurs obus ». Selon des sources officielles palestiniennes, la remise en état prendra plusieurs mois. De plus, les risques d’inondation sont réels, car les stations de pompage et de traitement sont à l’arrêt. La population est menacée par les épidémies.
Une fête de l’Aïd sanglante
La fête de l’Aïd el-Fitr à Gaza, qui marque la rupture du mois de Ramadan, a particulièrement été sanglante. Dans l’après-midi de lundi, Tsahal a largué des bombes sur un jardin public, dans le camp de réfugiés d’Eshaty, à l’ouest de la ville. La majorité des victimes étaient des enfants, une dizaine ont été tués.
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahu, sourd aux appels à l’arrêt des hostilités lancés par la communauté internationale, a demandé aux civils israéliens d’être patients. Ce dernier entend poursuivre les bombardements sur Gaza. L’armée israélienne a d’ailleurs sommé, dans la soirée de lundi, des dizaines de milliers de citoyens palestiniens habitants le quartier Ezeitoune, au sud-est de la ville, et le camp de réfugiés de Djabalia, au nord de la bande de Gaza, de quitter leurs maisons et de se diriger vers le centre-ville, sous peine d’être bombardés.
A l’heure où cet article est rédigé, l’armée israélienne bombarde la bande de Gaza. Déjà 67 Palestiniens ont été tués ce mercredi. Aux 23e jours de l’offensive israélienne, ce sont donc plus de 1296 Palestiniens, dont plus de 240 enfants, selon des chiffres officiels, qui ont été tués par l’armée israélienne. Ce chiffre devrait augmenter dans les prochaines heures. Côté israélien, 53 soldats ont perdu la vie, auxquels s’ajoutent trois civils.
Afrik.com