Le collectif des avocats du RPG arc-en-ciel ont animé une conférence de presse jeudi, 04 août à la maison de la presse sis à Conakry pour faire le point sur le dossier qui lie leurs clients à honorable Ousmane Gaoual Diallo.
Honorable Gaoual arrêté et détenu en garde à vue par la police judiciaire pour appel à l’insurrection populaire, à la menace de mort contre Sanoussy Bantama Sow, ministre conseiller à la présidence, Malik Sankhon, directeur général de la CNSS et Hady Barry, secrétaire général du ministère des affaires étrangères.
Après trois jours de l’arrestation de Ousmane Gaoual Diallo, les avocats des trois plaignants ont levée l’équivoque sur certaines nuances qui courent dans la cité, concernant l’immunité parlementaire de l’accusé.
Selon Me Mohamed Sampil qu’on ne peut pas parler de l’immunité parlementaire d’un député dans un dossier de flagrant délit, cela est explicité par l’article 65 de la constitution et de l’alinéa 3 du code de procédure pénale du pays.
L’objectif de la dite conférence est de témoigner de l’effectivité d’une plainte introduite par Sanoussy Gbantama Sow, Malick Sankhon et Hady Diallo contre l’honorable Ousmane Gaoual en raison des propos tenu par lui lors du meeting de l’UFDG le samedi 30 juillet tels que « les pyromanes de la Guinée ont un visage et un nom. Pour l’instant, ce qu’on peut identifier c’est Sanoussy Gbantama Sow, Malick Sankhon et Hady Barry. Ce sont les trois qui financent les contres manifestations des jeunes pour semer la violence…Aussi ce qui veulent soutenir Alpha Condé de sa tyrannie choisissent un autre jour, un autre itinéraire pour s’exprimer. Le 04 août, si on les voit dans la rue, ils seront là pour détacher ce qui ne s’arrêtera jamais. Ce sera le carnage que nous ne pardonnera pas. Je rappel à tous les militants de l’UFDG que dès maintenant, il faut qu’on localise les parents de Gbantama Sow,Malick Sankhon et de Hady Barry et tous les pyromanes, qu’on cherche leur famille à Conakry parce que si un enfant est blessé, il faut qu’ils le payent aussi cher »
Pour les conférenciers, cela constitue une entrave aux lois de la républiques et porte atteinte à l’honneur et à la dignité des personnes citées: « Nous estimons que ces propos sont non seulement graves et portent préjudices à l’honneur, à l’intégrité, à la réputation de nos clients. C’est pourquoi, nous avons jugé utile de passer par une procédure judiciaire contre l’auteur de ces déclarations », a dit Me Dinah Sampil.
Face à une procédure de flagrant délit, l’humilité parlementaire saute. « L’article 65 de la constitution guinéenne parle de l’humilité parlementaire. Mais lorsqu’il y a une flagrance délit, on n’attend pas l’Assemblée Nationale de lever l’humilité parlementaire. C’est une exception de la règle ». A-t-il affirmé Me Mohamed Sampil.
A noter que, ce collectif des avocats du RPG arc-en-ciel comptent aller dans ce dossier jusqu’à la satisfaction de leur clients.
Aboubacar Sylla 654 83 97 94