Le président de la République était ce lundi 11 août face à la presse au compte de sa première conférence de presse depuis son investiture à la magistrature suprême de la nation. Alpha Condé a focalisé son intervention au cours de cette première rencontre avec les journalistes de la presse nationale publique, privée et les correspondants des médias internationaux de sa récente participation au sommet Etats Unis-Afrique dont il a été selon lui l’émissaire des Présidents de la Sierra Leone et du Liberia dans le cadre de la lutte contre la fièvre EBOLA qui touche les pays de l’espace MANO.
D’entre de jeu de cette conférence de presse animée par le président Alpha Condé, les conclusions du sommet de la Mano River Union tenu peu avant son départ pour les Etats-Unis, consacrée à la lutte contre Ebola dans l’espace qui a permis de mettre en place trois cercle.
« Le premier cercle, c’est le bec du perroquet. Là où il y a eu 70% des cas de maladie. Avec le perroquet, vous le savez, c’est le point où il y a la rencontre entre la frontière de la Guinée, du Liberia et de la Sierra Leone(Nongowa). Et là, les trois chefs d’Etat ont décidé de sécuriser cette zone militairement avec la gendarmerie et la police. Mais en même temps, d’apporter assistance aux populations, tant du point de vue médicale, sécuritaire, mais aussi alimentaire. Parce qu’en isolant la région, il faut qu’on apporte assistance à la population. Le deuxième cercle, c’était autour des kits pour pouvoir contrôler le flux de déplacement. Le troisième étant la surveillance quotidienne à travers le pays, des cas suspects, de tous les gens qui ont été en contact avec les personnes infectées ».
C’est ainsi qu’il a été choisi selon lui par ses pairs du Libéria et de la Sierra Léone d’aller défendre l’espace qui fait face à ce virus qui a d’ailleurs causé la mort de plusieurs personnes dans ces trois pays. Alpha Condé était accompagné par le vice-président du Libéria et le ministre de la santé de la Sierra Léone. A Washington, deux réunions ont été tenue notamment avec le département d’Etat, la Maison Blanche, CAC et l’USAID. A ce niveau, le président et sa suite ont exposé le besoin en termes de matériel logistique et de personnels de la santé. Ce qui à ces trois pays touchés par EBOLA de récolter une enveloppe de financière de 200.000 million de dollars US de la part de la banque mondiale, 5 millions de la Grande Bretagne et d’autres annonces non précisées alors que, les besoins estimés par l’OMS étaient à l’ordre de 100 millions de dollars US. Pour le chef de l’Etat, le plus important est d’avoir des structures sanitaires efficaces et un personnel qualifié.
« Ce qui est de plus important, c’est d’avoir la capacité dans nos hôpitaux, de faire face aux épidémies. C’est-à-dire qu’on ait suffisamment de laboratoires, suffisamment de médecins formés. Raison pour laquelle, j’ai demandé aussi que les CDC acceptent qu’on avoie des médecins en formation pour les maladies infectieuses. Comme j’ai demandé à la France avec l’institut pasteur ».
D’autres aspectes abordés toujours dans cette conférence de presse relative à la lutte contre EBOLA est l’insuffisance relevée dans la communication. « On ne dit pas aux gens qu’Ebola ne tue pas nécessairement. C’est-à-dire quand vous êtes pris à temps, vous avez de la chance d’être sauvés. Si vous ne dites pas aux gens qu’ils peuvent être sauvés. Quand ils tombent malade ils ont tendance plutôt à ne pas aller à l’hôpital. Parce qu’ils sont désespérés. Donc, il fallait insister sur ce facteur. La deuxième chose, c’est d’emmener le monde à prendre conscience qu’Ebola doit être une préoccupation mondiale ».
Plusieurs autres questions notamment, les drames survenus à Lambayi et à Rogbanè, l’AGOA, l’assainissement de la ville de Conakry, la réforme des forces de défense et de sécurité, les audits ont été abordés par le chef de l’Etat Pr. Alpha Condé.
A Barry