Cette nouvelle enquête réalisée le média français ‘’Midi libre’’, vient une nouvelle fois confirmer les origines gabonaises du Président Ali Bongo. Plusieurs versions laissaient croire qu’Ali Bongo serait un orphelin de guerre du Biafra (sud-est du Nigeria) et aurait été adopté par Omar Bongo et son ex-épouse la chanteuse Patience Dabany.
Le candidat provisoirement vainqueur des dernières élections gabonaises avait affirmé en avril dernier, dans un démenti formel : « Quand je suis né, le Nigeria n’était même pas indépendant. Il l’est devenu un an après, et cette guerre du Biafra a commencé » en 1967, alors que « j’ai déjà 8 ans », a-t-il expliqué.
Désormais, cette enquête publiée jeudi par le quotidien régional français Midi Libre, vient apporter un démenti. Selon les informations de Caroline Froelig, du journal Midi Libre, Alain Bongo se trouvait en France au moment de sa supposée adoption au Nigeria. La journaliste s’appuie sur des témoignages de professeurs et de camarades de classe, ainsi que sur des photographies qui situent le futur président gabonais dans l’école publique du Plan d’Alès, dans le Gard. Et ce, dès 1965. Des documents qui semblent donc exclure qu’Ali Bongo ait été adopté pendant la guerre du Biafra, mais qui ne prouvent pas pour autant qu’il soit le fils biologique d’Omar Bongo.
Toutes ces rumeurs sont parties d’une enquête publiée en 2014 par le journaliste français Pierre Péan dans son livre « Nouvelles Affaires africaines » paru la même année, affirmant que le jeune Ali avait été adopté par la famille Bongo en 1967 ou 1968, en pleine guerre du Biafra.
Cette thèse avait servi comme argument de campagne pour tenter de déstabiliser le camp Bongo. Des audios avaient même circulé sur la toile le traitant de « nigérian ».
Mais malgré le démenti du média français, Pierre Péan soutient que, ces révélations ne changent rien. « J’affirme de façon absolue qu’Ali Bongo n’est pas le fils biologique de Joséphine Bongo et Albert Bernard Bongo », réagit le journaliste français sur RFI.
Par ailleurs, concernant la guerre du Biafra, le journaliste botte en touche. « Il me faut un peu de temps pour comprendre la mécanique et comment ça peut s’articuler avec ce dont je suis encore aujourd’hui convaincu, c’est-à-dire l’affaire du Biafra », poursuit-il.
Jeudi, Ali Bongo s’est exprimé sur sa page Facebook, se disant « heureux de voir que la vérité a pu être rétablie ». Il a dénoncé des « jeux de désinformation et de commérages orchestrés par une certaine opposition ». « M’abaisser à leur niveau je n’ai jamais voulu, mais cela fait toujours chaud au cœur de voir la vérité triompher », a écrit Ali Bongo.
Afrikmag