La relation entre Alassane Ouattara, le président ivoirien et Soro Guillaume, démissionnaire de la présidence de l’Assemblée nationale, ressemble à du “je t’aime moi non plus”. Les événements de ces derniers jours entre les deux hommes le démontrent bien.
L’audience accordée par le président Français, Emmanuel Macron à Alassane Ouattara a été l’occasion pour ce dernier de revenir sur des sujets brûlants de l’actualité en Côte d’Ivoire. Abordant la question relative à ses rapports difficiles avec Soro Guillaume, et qui ont conduit à la démission de ce dernier de son poste de premier responsable de l’hémicycle, le chef de l’Etat ivoirien a traité l’ancien président de l’Assemblée nationale de “fils rebelle”.
“Le climat n’est pas tendu, Guillaume Soro est un fils. Quelquefois, certains fils sont un peu rebelles ; il faut leur donner le temps de s’assagir”, a-t-il répondu au journaliste, ajoutant même que leurs relations ne sont pas tendues.
Alassane Ouattara tentait ainsi de cacher le soleil avec sa main. Car, de toute évidence, les deux hommes ne sont plus en odeur de sainteté.
Pour preuve, de la deuxième personnalité de l’Etat après son élection en tant que président de l’Assemblée nationale en 2012, Soro Guillaume est devenu la troisième personnalité après l’adoption de la constitution de 2016, avant de se retrouver aujourd’hui dans la peau d’un simple député. Même si les deux hommes ne s’attaquent pas frontalement, il est clair que Soro Guillaume qui est habitué aux hautes fonctions de l’Etat depuis 2007 et la signature de l’Accord politique de Ouagadougou (Apo), ne se plait pas dans ses nouveaux habits. Et une telle situation ne peut s’assumer avec gaité de cœur.
Afrikmag