Alors que de violents combats font rage au Soudan, les missions diplomatiques font l’objet d’agressions à répétition. Après l’ambassadeur de l’Union Européenne au Soudan, un convoi diplomatique américain a essuyé des tirs.
Au Soudan, les combats opposent les deux généraux qui dirigent le pays, depuis le coup d’Etat de 2021. Les soldats d’Abdel Fattah al-Burhane, chef de l’armée, affrontent les paramilitaires des Forces de soutien rapide dirigés par Mohamed Hamdane Daglo. Ce qui au départ était une divergence de position politique a débouché sur des combats armés. Le pays s’embrase. On parle de plus de 200 morts et environ 2 000 blessés.
Le chaos s’installe
Alors que les appels au cessez-le-feu se multiplient et les secours tentent de s’organiser, le chaos s’installe. On apprend en effet que les hôpitaux manquent de sang et la famine s’installe dans les structures sanitaires. Pis, nul n’est à l’abri dans ce conflit qui fait craindre le pire. Même les missions diplomatiques ne sont plus épargnées par les combats qui s’intensifient avec l’usage intensif d’armes lourdes.
Lundi, l’ambassadeur de l’Union Européenne au Soudan a été agressé à son domicile, a annoncé Josep Borrelli. « Il y a quelques heures, l’ambassadeur de l’UE au Soudan a été agressé dans sa résidence », a tweeté le chef de la diplomatie européenne. Joseph Borelli a vivement dénoncé une violation flagrante de la Convention de Vienne. Il a en outre rappelé les autorités soudanaises leur responsabilité d’assurer la sécurité des installations diplomatiques.
Une situation « très changeante »
Le même jour, un convoi diplomatique américain a essuyé des tirs, selon des révélations faites, ce mardi, par le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken. « Tous nos personnels sont sains et saufs », a rassuré le chef de la diplomatie américaine. Non sans dénoncer un acte « irresponsable ». Blinken a par ailleurs précisé que cet incident fait l’objet d’une enquête afin de situer les responsabilités.
Toujours ce mardi, le secrétaire d’Etat américain s’est également entretenu avec les deux généraux en conflit. Il indique avoir insisté sur l’urgence d’aboutir à un cessez-le-feu. De son côté, Volker Perthes, chef de la mission de l’ONU au Soudan, n’a pas caché son inquiétude. L’onusien a précisé que la situation est très changeante. « Il est difficile d’évaluer dans quel sens l’équilibre évolue », a-t-il déclaré. Les appels au calme et à la retenue se multiplient.
Afrik.com