Le camp Iboun Conté vient de répondre aux propos qui l’ont chargé vendredi de ne pas reconnaître la désignation « par consensus » de Ibrahima Sory Bah » Marco » à la présidence de l’Association guinéenne des éditeurs de la presse indépendante (AGEPI). Pourquoi Moussa Iboun Conté a-t-il accepté le protocole d’entente et refusé par la suite le bureau consensuel ?
En réponse à cette question, Conté a indiqué à Guineenews que le document du projet de bureau consensuel n’a pas été ni lu ni paraphé par les membres. Une réponse appuyée par ses supporters qui, dans une déclaration rendue publique ce samedi, soutiennent que « si tous les documents y afférents ont été lus et paraphés, le document du projet de bureau consensuel n’a pas été ni lu ni paraphé par les membres.»
« J’avais bien dit à ce Comité de veille de nous faire lire le projet de bureau consensuel avant de l’approuver. Chose qu’ils n’ont jamais faite. Pourtant, je leur avais bien prévenu que ça pourrait capoter si le projet de bureau consensuel n’est pas lu et paraphé d’avance par les parties », a expliqué l’adversaire de Marco. Moussa Iboun Conté poursuit en disant que le Comité de veille lui avait fait comprendre qu’il serait le président, et son adversaire son vice-président. C’est alors à sa grande surprise qu’il s’est vu citer comme vice-président au cours de la cérémonie d’hier.
Qui des deux ne répond donc pas à tous les critères ? Vendredi, Marco dénonçait Conté de n’avoir pas un siège de son journal. Ce samedi, c’est au tour de Conté de ternir la candidature de Marco. « Pour être électeur et éligible, il faut être membre d’au moins un an et paraître régulièrement. Tous les documents administratifs de l’AGEPI (liste des membres et de la subvention 2013-2014) attestent que le journal ‘’Podium Magazine’’ de Marco Ibrahima BAH ne remplit pas ces conditions », dénonce Conté.
Le camp Conté ne veut même plus du consensus. Plutôt, il annonce un congrès électif qui pourrait se tenir la semaine prochaine. « Cette démarche consensuelle est contraire aux statuts de l’AGEPI qui prévoient un mandat de trois ans renouvelable par le Congrès électif ouvert », dénoncent-ils dans leur déclaration. « Si l’idée de consensus a émergé un moment, c’était dans le souci de gérer la Maison commune dans l’attente, mais sur la base de la transparence et de manière inclusive. Telle n’a pas été la démarche du Comité dit de sages dont les statuts de l’AGEPI ne prévoient pas », précisent-ils.
Ibrahim Sory Bah pourrait être écarté de ce congrès électif. Puisque, pour Moussa Iboun et ses hommes, n’auront accès à ce congrès que les membres remplissant les conditions suscitées…
Alors, vu les positions tranchées des deux camps, il n’est pas exclu d’assister à un bicéphalisme à l’AGEPI.