Une délégation de la Banque africaine de développement conduite par Abdul Kamara, le directeur général adjoint du Bureau de la région Afrique de l’Est (RDGE), participe à l’atelier de validation du second rapport biennal continental de l’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA), qui se déroule du 20 septembre au 6 octobre à Harare, la capitale du Zimbabwe.
La Banque a contribué à ce long processus par le biais du Bureau d’appui du secrétariat conjoint (JSSO en anglais), en sa qualité de membre du groupe de travail technique conjoint de suivi et d’évaluation de l’Agenda 2063. Le JSSO comprend la Commission de l’UA, la CEA et la Banque africaine de développement.
Le groupe technique est responsable du suivi et de l’évaluation, de la surveillance et de l’établissement de rapports sur les progrès réalisés dans la mise en œuvre de l’Agenda 2063. La méthodologie s’appuie sur un manuel d’indicateurs bien conçu et diffusé dans les 54 États membres de l’UA pour les aider à surveiller, suivre les progrès et rendre compte de la mise en œuvre de l’Agenda 2063.
Cette réunion doit permettre de suivre, examiner et consolider les rapports nationaux de l’Agenda 2063 pour la préparation et la finalisation du rapport. Elle doit également servir à rédiger et finaliser le deuxième rapport d’avancement continental sur l’Agenda 2063 qui sera présenté aux États membres lors du prochain sommet de l’UA en février 2022.
Selon Abdul Kamara, « la réunion offre l’opportunité à la Banque de contribuer au processus par la présentation des résultats et impacts des High 5 à travers le continent. Cela permettra de mieux faire ressortir le rôle clé de la Banque dans la réalisation des objectifs de l’Agenda 2063 et sa volonté de s’approprier le processus avec l’objectif d’un développement transformateur à travers le continent. »
La Banque africaine de développement joue également un rôle important dans l’évaluation de ce second rapport biennal de l’UA après avoir fourni un soutien au renforcement des capacités des États membres et des communautés économiques régionales (CER) pour créer des référentiels et des tableaux de bord fiables et de qualité sur la mise en œuvre des programmes phares de l’Agenda 2063 ainsi que les réalisations concernant les cibles et les objectifs connexes.
Plusieurs actes contributifs à l’Agenda 2063 ont été posés par la Banque qui a fait preuve d’un engagement continu dans la préparation et la finalisation de l’Agenda 2063 et du premier Plan décennal de mise en œuvre, avec notamment la création de l’équipe technique conjointe de suivi et d’évaluation de l’Agenda 2063. Cette équipe est composée de membres de la Commission de l’Union africaine, de la Commission économique pour l’Afrique des Nations unies, de la Banque africaine de développement, des CER, de la Fondation pour le renforcement des capacités en Afrique (ACBF), du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique et de l’Agence de développement de l’Union africaine (NEPAD-AUDA).
Ainsi, la Banque a soutenu la mise en œuvre de l’Agenda 2063 non seulement par la rédaction et la finalisation des termes de référence de l’équipe technique conjointe de l’Agenda 2063 mais aussi dans la révision et l’affinage du cadre de suivi et d’évaluation de l’Agenda 2063 et du manuel des indicateurs de base. Cet engagement s’est également traduit par l’appui à la rédaction et à la finalisation du premier rapport bisannuel sur la mise en œuvre de l’Agenda 2063 à l’échelle continentale.
L’Agenda 2063, adopté en 2015, poursuit l’objectif d’une « Afrique prospère fondée sur la croissance inclusive et le développement durable », avec une agriculture contribuant à la sécurité alimentaire collective et des richesses naturelles valorisées et préservées, et des économies et des communautés résilientes au climat. Il est fortement aligné sur les « High 5 » de la Banque, ses priorités stratégiques. Selon le Programme des Nations unies pour le développement, la mise en œuvre des « High 5 » contribuera à la réalisation d’environ 90% de l’Agenda 2063 et des Objectifs de développement durable.
La Banque africaine de développement a joué un rôle majeur dans la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), opérationnelle depuis janvier 2021, pour une intensification des échanges intra-africains de biens et services avec un marché potentiel de 1,2 milliard de consommateurs. En 2021, la Banque a relevé jusqu’à 63% ses investissements dans l’adaptation climatique. Elle est l’organe d’exécution du Programme de développement des infrastructures en Afrique piloté par la Commission de l’UA, le Secrétariat du NEPAD et la Banque. En 2019, 1 417 kilomètres de routes, dont 947 kilomètres dans les pays à faible revenu, ont été construites, réhabilitées ou entretenues grâce au soutien de la Banque africaine de développement. Enfin lors du déclenchement de la pandémie de Covid-19, la Banque a mobilisé un fonds de 10 milliards de dollars pour renforcer la résilience des économies africaines et atténuer l’impact auprès des populations.
APO