Au moins 30 personnes on péri ce vendredi dans des nouvelles attaques de Boko Haram, près de Chibok, dans le nord du Nigeria.
Traqué par les troupes nigérianes, camerounaises, tchadiennes, nigériennes, Boko Haram n’a pas encore dit son dernier mot. Au moins 30 personnes ont péri jeudi dans des attaques du groupe terroriste nigérian contre les deux villages de Thlaimakalama et Gatamarwa, près de Chibok, dans le nord-est du Nigeria. Les combattants du groupe armé ont tout saccagé sur leur passage, incendiant les habitations, selon des témoins.
La traque contre Boko Haram s’intensifie mais pour autant le groupe terroriste continue de tuer sans vergogne. Il montre à travers cette nouvelle attaque que se débarasser de lui ne va pas être une mince affaire pour les troupes africaines qui sont à ses trousses. Boko Haram est très bien équipé militairement et est capable de combattre sur plusieurs fronts. D’où la difficulté notamment de mettre un terme à ses attaques meurtrières. Hormis le nord du Nigeria, le groupe détient aussi des bases dans le nord du Cameroun, mais également au Niger, à la frontière avec le Nigeria. Les troupes nigériennes et tchadiennes tentent de le combattre côte à côte pour empêcher son expansion.
Les lycéennes de Chibok oubliées
Depuis 2009, le groupe terroriste a tué plus de 13 000 personnes, poussant des milliers de populations à fuir. Les autorités nigérianes n’ont jamais réussi à faire face à la rapidité d’action de Boko Haram, qui a enlevé en avril 2014 plus de 2000 lycéennes de la ville de Chibok. Une affaire qui a provoqué l’indignation à l’international. Plusieurs personnalités ont élevé leur voix contre le groupe armé, appelant à la libération des lycéennes. Des manifestations ont eu lieu au Nigeria pour soutenir les victimes, tout comme à l’international.
Malgré la médiatisation du rapt, les jeunes filles de Chibok n’ont jusqu’à présent toujours pas été relâchées sauf quelques unes d’entre elles qui ont réussi à échapper au groupe armé. Leurs proches craignent qu’elles ne soient mariées de force ou vendues comme esclaves dans d’autres pays voisins du Nigeria. Pis, l’on craint même qu’elles risquent la mort avant d’être retrouvées par les autorités. Ces dernières semblent déjà être tombées dans l’oubli puisque les élections générales dans le pays auront lieu dans environ six semaines. Le président Ggoodluck Jonathan et ses adversaires n’ont de yeux plus que pour la présidentielle alors qu’une partie du Nigeria vit dans la terreur d’un groupe nommé Boko Haram…
afrik