Le Président nigérian a pris la tête de la CEDEAO, ce dimanche. Bola Tinubu succède ainsi à son homologue bissau-guinéen, Umaro Sissoco Embaló, en tant que Président de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’organisation sous-régionale.
La 63e session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO s’est tenue, ce dimanche, à Bissau. Au-delà des questions sécuritaires et politiques ayant fait l’objet de discussions au cours de ce sommet, l’information majeure a été l’élection d’un nouveau Président pour prendre la succession du Bissau-Guinéen, Umaro Sissoco Embaló. Le choix s’est unanimement porté sur le tout nouveau Président nigérian, Bola Tinubu, qui faisait son baptême du feu, au milieu de ses homologues.
Un engagement pour l’enracinement de la démocratie dans la sous-région
Le dirigeant nigérian a pris très au sérieux ses nouvelles responsabilités en définissant clairement ses objectifs. « Je m’engage sur le principe du respect des règles et des lois de la CEDEAO », a commencé Bola Tinubu. Avant d’enchaîner : « Nous devons être des défenseurs de la démocratie. Nous avons fait beaucoup de sacrifices pour elle, nous en avons besoin et nous devons être des exemples. Sans la démocratie, pas de bonne gouvernance, pas de liberté, pas de lois. La démocratie est le meilleur système de gouvernance ».
Dans cette posture, Bola Tinubu marque son opposition ferme aux coups d’État et à l’instauration de régimes militaires. « Nous n’allons plus tolérer des coups d’État successifs dans la région, poursuit-il. Nous le prenons au sérieux. Je suis avec vous. Le Nigeria est de retour ». Il est aisé de comprendre que la situation au Mali, en Guinée-Conakry et au Burkina Faso, trois pays suspendus des instances de l’organisation, pour raison de coups d’État perpétrés entre 2020 et 2022, est le principal motif qui sous-tend ces propos de Bola Tinubu. Là-dessus, la CEDEAO suit de très près la marche des pays concernés vers le retour à l’ordre constitutionnel.
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