En Afrique, plus de 90 pour cent des déchets solides municipaux sont éliminés dans des dépotoirs anarchiques.
Un projet régional intitulé « Appui à la gestion durable des déchets et de réduction des émissions de polluants organiques persistants non intentionnels (UPOP) et du mercure », vient d’être lancé à Lomé, la capitale du Togo. Le projet qui sera déployé dans cinq autres villes ouest-africaines à savoir : Parakou (Bénin), Ouagadougou (Burkina Faso), Bamako (Mali), Niamey (Niger), et Thiès (Sénégal), est doté d’un budget d’environ 73 milliards de francs CFA (environ 112 millions d’euros) sur cinq ans.
Il est cofinancé, entre autres, par la Banque ouest africaine de développement (BOAD) et le Fonds pour l’Environnement mondial (FEM). Sa mise en œuvre a été confiée à BOAD et à la Commission de l’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Le projet a été conçu pour réduire les émissions de polluants non-intentionnels (dioxines et furannes), de mercure, de CO2 et de méthane, et ce, conformément aux conventions internationales, dont l’Accord de Paris sur le Climat.
Il favorisera le soutien aux PME et aux installations locales de gestion des déchets pour la préservation de la santé des populations et la protection de l’environnement au sein des municipalités bénéficiaires, selon l’UEMOA. La quantité des déchets solides municipaux (DSM) générée, en Afrique, devrait atteindre 250 millions de tonnes, en 2025, contre 125 millions de tonnes en 2012, selon le Programme des Nations unies pour l’environnement (UNEP). Plus de 90 pour cent de ces déchets sont éliminés dans des dépotoirs anarchiques et des sites d’enfouissement avec incinération à ciel ouvert.