Le directeur général adjoint du Groupe de la Banque africaine de développement (AfDB.org) pour la région d’Afrique centrale, Solomane Koné et la cheffe de la Division de la société civile et de l’engagement communautaire, Zeneb Touré, ont présidé, mardi, la première édition du Forum régional de la société civile en Afrique centrale organisée par visioconférence.
Le forum qui s’est tenu sur le thème, « le rôle de la société civile dans la participation des femmes et des jeunes à la construction post-Covid‑19 en Afrique centrale », a réuni une centaine d’organisations de la société civile des sept pays de la région : Cameroun, Congo, Gabon, Guinée Équatoriale, Centrafrique, République démocratique du Congo et Tchad.
« Travailler avec la société civile est une manière de rester au service des populations africaines, a affirmé Solomane Koné. La société civile est devenue une partie prenante importante et participe régulièrement aux consultations relatives aux opérations de la Banque tant au niveau régional qu’au niveau pays ». M. Koné a souligné que la société civile d’Afrique centrale a pris une part active au dialogue pays relatif à la revue à mi-parcours du Document de stratégie d’intégration régionale de l’Afrique centrale pour la période 2019-2025 et des Documents de stratégie-pays des différents pays de la région. Elle est également impliquée, a-t-il ajouté, dans plusieurs opérations de la Banque dans la région à l’exemple du projet routier transsaharien Tchad-Niger, du projet routier Bukavu-Goma en RDC, de la réforme du secteur forestier au Gabon, et du Projet de renforcement des infrastructures socio-économiques dans la région du centre.
Selon Zeneb Touré, « Ce premier forum régional en Afrique centrale se veut le début d’un nouveau partenariat avec la société civile et devrait aboutir à la définition d’une feuille de route en vue de renforcer l’engagement de la société civile et améliorer la qualité des opérations de la Banque en Afrique centrale. »
Quatre points étaient inscrits à l’ordre du jour du forum parmi lesquels le renforcement des capacités économiques des femmes et le développement des compétences des jeunes pour un meilleur accès à l’emploi, la construction de la résilience dans la sous-région après le Covid‑19, l’intégration régionale.
Les acteurs de la société civile d’Afrique centrale ont félicité la Banque africaine de développement qui, depuis plus d’une décennie, organise des rencontres formelles avec la société civile africaine. Ils ont interpellé la Banque sur la nécessité de développer une synergie avec les autres partenaires de développement et sur les mécanismes de financement pour les acteurs non gouvernementaux. Ils ont également exprimé des préoccupations en rapport avec la situation des femmes et l’emploi des jeunes en situation de vulnérabilité ou vivant dans des contextes de fragilité.
Le directeur général adjoint de la Banque pour la région Afrique centrale a expliqué les différents modes de financement, y compris pour les acteurs non gouvernementaux et est revenu sur la stratégie de la Banque en faveur des populations exposées à des situations de fragilité.
Au terme des travaux, des recommandations spécifiques ont été formulées en vue d’une meilleure prise en compte de la société civile dans l’intégration régionale à travers l’autonomisation économique et le développement des compétences des jeunes. Les recommandations ont aussi porté sur le rôle de la société civile dans la reconstruction post-Covid‑9 en Afrique centrale.
Le forum régional de la société civile d’Afrique centrale est le premier d’une série de cinq forums régionaux que la Banque organise cette année sur le thème général suivant : « Engager la société civile dans la construction d’économies résilientes dans l’Afrique post-Covid-19 ». Des thèmes spécifiques sont dédiés à chaque région. Ces forums régionaux se tiennent cette année en lieu et place du traditionnel forum annuel de la société civile instituée depuis trois ans. Leur régularité traduit la volonté du Groupe de la Banque africaine de développement d’être toujours plus près des bénéficiaires de ses interventions.
APO