Six chefs d’État, un vice-président et deux Premiers ministres ont participé à l’ouverture officielle des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement, le 26 mai. Avec deux temps forts au programme : la célébration du cinquantenaire et l’élection du nouveau président.
« Nous voici de retour à Abidjan, après dix ans de délocalisation dans cette ville sœur de Tunis. Doutes, craintes et espoirs ont cohabité. C’est le retour de l’enfant prodigue ! ». Albert Mabri Toikeusse, ministre du Plan et du Développement de la Côte d’Ivoire et président du conseil des gouverneurs de la Banque africaine de développement (BAD), n’a pas caché son enthousiasme alors que la principale institution multilatérale africaine a officiellement regagné depuis septembre 2014 son siège historique et que la capitale économique ivoirienne accueille jusqu’au 29 mai les Assemblées annuelles de la BAD.
Standing ovation
Ouvrant la cérémonie officielle, le ministre ivoirien a également rendu hommage à la Tunisie, qui a accueilli les équipes de la BAD de 2003 à 2014, ainsi qu’à Donald Kaberuka, président sortant. Dans une salle des congrès de l’Hotel Ivoire ultra comble, Albert Mabri Toikeusse a insisté : « L’ensemble des gouverneurs se joint à moi pour saluer votre leadership et votre travail, M. Kaberuka ». Quelques minutes plus tard, Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire, a demandé une standing ovation pour le président sortant, qui a également bénéficié d’un hommage vidéo regroupant les témoignages de grandes personnalités (Christine Lagarde, Mo Ibrahim, Jim Yong Kim) mais aussi de paysans africains.
Dans son allocution, le président Alassane Ouattara a salué le travail réalisé par le Rwandais Donald Kaberuka durant ses deux mandats à la tête de la Banque africaine de développement.
Six chefs d’État, un vice-président et deux Premiers ministres ont participé à l’ouverture officielle des Assemblées annuelles de la Banque africaine de développement, le 26 mai. Avec deux temps forts au programme : la célébration du cinquantenaire et l’élection du nouveau président.
« Nous voici de retour à Abidjan, après dix ans de délocalisation dans cette ville sœur de Tunis. Doutes, craintes et espoirs ont cohabité. C’est le retour de l’enfant prodigue ! ». Albert Mabri Toikeusse, ministre du Plan et du Développement de la Côte d’Ivoire et président du conseil des gouverneurs de la Banque africaine de développement (BAD), n’a pas caché son enthousiasme alors que la principale institution multilatérale africaine a officiellement regagné depuis septembre 2014 son siège historique et que la capitale économique ivoirienne accueille jusqu’au 29 mai les Assemblées annuelles de la BAD.
Standing ovation
Ouvrant la cérémonie officielle, le ministre ivoirien a également rendu hommage à la Tunisie, qui a accueilli les équipes de la BAD de 2003 à 2014, ainsi qu’à Donald Kaberuka, président sortant. Dans une salle des congrès de l’Hotel Ivoire ultra comble, Albert Mabri Toikeusse a insisté : « L’ensemble des gouverneurs se joint à moi pour saluer votre leadership et votre travail, M. Kaberuka ». Quelques minutes plus tard, Alassane Ouattara, président de la République de Côte d’Ivoire, a demandé une standing ovation pour le président sortant, qui a également bénéficié d’un hommage vidéo regroupant les témoignages de grandes personnalités (Christine Lagarde, Mo Ibrahim, Jim Yong Kim) mais aussi de paysans africains.
Dans son allocution, Donald Kaberuka a tiré un bilan très positif du retour à Abidjan, « avec moins de 7 % de départ dans le personnel de la BAD alors que deux tiers du personnel n’étaient pas dans les effectifs en 2003 », « un coût financier maîtrisé », et « une absence d’impact sur les activités et la santé financière de la banque ». Ceci grâce « à la coopération étroite entre la Tunisie et la Côte d’Ivoire », a rappelé le dirigeant rwandais, qui a adressé ces chaleureux remerciements au pays d’Afrique du Nord.
Temps forts
Environ 4 500 personnes sont attendues pendant les Assemblées annuelles de la BAD. Un chiffre record qui s’explique par deux temps forts : la célébration du cinquantenaire de l’institution, qui aurait dû se tenir en 2014 mais avait été reportée en raison de l’épidémie d’Ebola, et l’élection du nouveau président du groupe de la BAD, prévue le 28 mai.
« J’ai été élu à 78 % en 2005. J’espère que mon successeur battra ce chiffre », a plaisanté Donald Kaberuka, attentivement écouté par six chefs d’États africains (Bénin, Côte d’Ivoire, Gabon, Liberia, Mozambique, Niger), un vice-président (Ghana) et deux Premiers ministres (Cap-Vert et RD Congo).
« La présidence de la BAD, ce n’est pas un emploi, c’est une mission », a rappelé Donald Kaberuka
Cette élection est également l’occasion de se pencher sur la stratégie de la BAD, et notamment sur la question de l’accroissement de son efficacité dans le domaine de la transformation économique du continent, de la réduction de la pauvreté, de la révolution agricole, ou encore dans la lutte contre les inégalités entre hommes et femmes.
8 candidats sont dans la course pour prendre le 1er septembre la suite de Donald Kaberuka. Outre les spéculations habituelles sur le nom du favori, la principale interrogation porte sur la capacité du conseil des gouverneurs (qui élira le nouveau président) à se mettre d’accord en cinq tours. Au-delà, une nouvelle date sera fixée pour poursuivre l’élection. Or, il avait fallu 14 tours en 1995 pour élire le Marocain Omar Kabbaj et 9 en 2005 pour choisir Donald Kaberuka. Ce dernier a souhaité bonne chance à son successeur, concluant par un vibrant : « Ce n’est pas un emploi, c’est une mission ».
JA