Conakry, 28 août 2015 – Karamo Keita, 6 ans, a perdu sa mère, son frère aîné et son grand-père des suites d’Ebola. Il a durement ressenti ces deuils, en particulier celui de sa mère dont il était très proche. Depuis, l’enfant s’était isolé de sa famille et de sa communauté, se réfugiant dans la solitude et refusant de s’alimenter.
Venant en soutien aux enfants comme Karamo, l’UNICEF appuie le Ministère de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’Enfance dans la mise en œuvre d’activités d’appui psychosocial en réponse à l’épidémie de la maladie à virus Ebola. Ces activités visent à apporter une réponse communautaire à l’isolement et à la détresse vécue par les enfants rendus encore plus vulnérables par l’épidémie.Plusieurs partenaires de l’UNICEF dont AFA, Childfund, Enfance du Globe, Monde des Enfants, Plan Guinée, Sabou Guinée etTostan s’assurent de la bonne exécution des ateliers à travers le pays. Ils s’appuient sur des volontaires recrutés au sein des communautés qui participent à des formations et organisent des visites familiales et des causeries.
A ce jour, 110 585 enfants ont participé à 5563 séances ludiques et éducativesorganisées dans chaque village et secteur affecté des 26 préfectures touchées et àConakry. Dans chacune des localités, troisséanceshebdomadaires sont organisées suivant quatre groupes d’âge : 4 à 8 ans, 9 à 12 ans, 13 à 15 ans et 16 à 18 ans. Les séances tiennent compte du contexte épidémiologique actuel en systématisant le lavage des mains au savon et la prise de température avant le début de l’atelier, en maintenant assez d’espace entre les enfants.
A Banfèlè, un hameau de la commune urbaine de Faranah, Karamo reprend peu à peu goût à la vie.Il vit à présent avec sa grand-mère et sa famille élargie et participe aux ateliers organisés par l’UNICEF à travers l’ONG Tostan trois fois par semaine. Ces ateliers lui réapprennent à jouer tout en apprenant et en se développant. C’est également un espace qui réduit les risques de stigmatisation à l’égard des enfants affectés par Ebola. Après avoir perdu sa mère, son frère etson grand-père des suites d’Ebola, le petit Karamo profite des ateliers de l’UNICEF pour reconstruire sa vie.