Ce matin les nombreuses sociétés logées dans la cité chemin de fer n’ont pu ouvrir. Leur personnel a été bloqué aux différentes portes de la cité bouclées par la société de surveillance, Socopres dont le personnel réclame quatre mois d’arriérés de salaire. La fermeture des portes de la cité a créé un embouteillage énorme dans les parages mais aussi créera à coup sûr d’énormes préjudices aux sociétés (banques, restaurant, société d’électricité, agences de voyage, etc.) évoluant dans la cité.
Jusque récemment la Cité chemin de fer était gérée par la société Scades qui a présenté un préavis de ‘‘fin de mission’’ au nouveau directeur du patrimoine bâti public, Jonas K. Diallo. La société Scades utilisait des sous-traitants pour entre autres, l’entretien et la sécurité de la cité.
Selon le directeur du Patrimoine bâti public que nous avons interrogé ce matin, ‘‘Nous avons demandé après le préavis de Scades de nous déposer des impayés; mais d’arrêter toutes nouvelles prestations, en attendant. Nous avons remarqué que certains impayés datent de 2012. Nous les avons tout de même transmis à un niveau pour payement’’.
Selon nos informations, le haut commandement de la Gendarmerie informée depuis samedi dernier de ce qui se tramait à la cité chemin de fer n’a pu empêcher les vigiles de barricader les portes. Il a fallu attendre de nombreuses heures pour que les gendarmes libèrent les passages pour piétons.
Depuis 2012, la cité chemin de fer a été réquisitionnée par l’Etat guinéen pour un an suite à ‘‘certains manquements dans le contrat de bail’’ qui le liait à l’homme d’affaires italien, Guido Santullo.
La réquisition ayant pris fin en avril 2013, l’Etat guinéen a porté plainte –information guinee7-, pour la résiliation du contrat de bail avec Guido Santullo. Le procès s’ouvre ce jeudi 19 juin à Conakry.
Guido Santullo, homme d’affaires italien, très proche du Général Lansana, ancien président de la Guinée, avait construit en 1997, la cité chemin de fer, un grand complexe immobilier. En 2012, le gouvernement guinéen a ‘‘constaté des failles’’ dans le bail. Et a réquisitionné la cité pour un an. il n’en fut pas plus pour que l’homme d’affaires crie à ‘‘l’expropriation’’.
Aziz Sylla